L'utilisation des ressources hydriques sera facturée plus chère à partir du 1er janvier 2006 pour les compagnies pétrolières installées dans le Sud. C'est ce qu'a révélé le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en marge des auditions tenues hier au Palais des nations par la Commission nationale de gouvernance sur les grands axes de la politique gouvernementale dans ce secteur. Tout en indiquant que le secteur souffre toujours de difficultés dans le recouvrement des redevances auprès des citoyens, mais surtout auprès des grands consommateurs d'eau, en l'occurrence les sociétés, M. Sellal a indiqué que ces dernières activant dans le domaine pétrolier, dans le sud du pays, se verront facturer le mètre cube d'eau à 80 DA, et ce, à compter du mois prochain. Même si le ministre a préféré ne pas révéler le montant des redevances impayées par ces sociétés, il a laissé entendre qu'il s'agit d'une facture fortement « salée » eu égard aux quantités énormes d'eau utilisées par ces firmes pour le besoin de leur activité. Quant aux petits consommateurs, le ministre dira que le gouvernement entend aller vers une facturation en adéquation avec le coût réel du mètre cube, étant donné que l'eau est considérée aujourd'hui, dans le nouveau contexte que connaît le secteur, comme un produit marchand à part entière. Il n'exclura pas, cependant, le fait que le gouvernement puisse maintenir ses subventions au profit des ménages les plus démunis.