Les habitants dénoncent l'absence de suivi des chantiers, qui s'installent fréquemment aux mêmes endroits, pour les mêmes travaux. Appelé pourtant à se hisser en wilaya déléguée, la ville de Azzaba ne parvient même pas à se débarrasser de cette image de grand douar qui la mine. Au lendemain de l'élection de la nouvelle APC, en novembre 2007, beaucoup de citoyens ont cru que leur cadre de vie allait s'améliorer en considération des candidats choisis, dont la compétence n'était pas à démontrer. Malheureusement, après plus de 4 années de gestion, les choses n'ont guère évolué; beaucoup de lacunes continuent de nuire au quotidien de la population. Certes, quelques timides actions sont enregistrées ici et là, mais l'essentiel n'a jamais été résolu, en particulier l'état des routes qui constitue une préoccupation majeure. Idem pour le cadre urbain, l'habitat et la gestion des ordures ménagères. Excepté la rue nationale du 1er Novembre 1954, routes et trottoirs sont dans un état piteux. Toutes les voies sont éventrées, crevasses et nids de poule apparaissent à longueur de vue, ce qui provoque l'agacement des piétons et des automobilistes. Ces derniers doivent user de manœuvres, parfois dangereuses, pour se frayer une issue et souvent en éclaboussant d'eau boueuse les passants, particulièrement en période hivernale. Les Azzabis estiment que c'est le travail bâclé des entreprises qui est la cause de la détérioration de l'image de la ville: on creuse, on saupoudre, on termine le projet et on recommence quelques temps après. Cette situation ne se limite malheureusement pas au centre-ville mais s'étend également aux cités périphériques telles les 1000 logements, Mefrouche Dahmane, 320 logements (3ème lotissement), Zaâf Rabah et autres. Sans oser évoquer la situation des autres agglomérations dépendant de la commune, notons que l'ensemble de ces cités est sans commodités et sans infrastructures de base. Les rues ne sont pas bitumées, les trottoirs, comme les avaloirs, sont inexistants, ce qui entraîne l'inondation du périmètre à chaque saison pluviale. D'autres quartiers urbains, à l'exemple de celui des 320 logements, sont dépourvus de gaz de ville alors que la station principale ne se trouve qu'à 300 m. Beaucoup de superficies, vides et non bitumées, accueillent des tas de déchets parsemés dans la gadoue, en particulier au souk hebdomadaire offrant une vue désolante avec des légumes pourris et des cartons jonchant le sol. Le parc immobilier, en dépit des revenus fiscaux en provenance des taxes d'habitation, est dans une lamentable situation à cause de l'absence d'entretien. A cela, s'ajoutent d'autres manques, comme l'absence d'espaces verts et de lieux de loisirs. La gestion des ordures ménagères, malgré quelques progrès enregistrés, notamment à la cité Djoued Tahar, où une équipe a été mise en place pour l'embellissement du quartier, reste à revoir, surtout que les dépotoirs sont actuellement à ciel ouvert en attendant la mise en service de la future décharge contrôlée. Néanmoins, les autorités locales, malgré les difficultés héritées depuis des années, déploient de gros efforts pour essayer de remédier à cette situation insupportable qui entrave le développement local de la région.