Moins de deux semaines après le coup de colère des gardes communaux et des anciens éléments contractuels de l'ANP, c'est au tour des groupes de légitime défense (GLD) de faire part de leur désarroi face à la détérioration continue de leur situation sociale. Hier, une centaine d'éléments des GLD de Telagh et de Merine a appelé les pouvoirs publics à mettre en œuvre des «mesures urgentes» pour la prise en charge de nombreux GLD confrontés à un chômage endémique. «Ne disposant d'aucune ressource pour subvenir aux besoins de leur progéniture, beaucoup d'entre eux vivent une situation alarmante», s'indignent des représentants des GLD de Merine. Selon eux, certains de leurs collègues, atteints de maladies souvent incurables, sont pratiquement abandonnés à leur triste sort depuis plusieurs années. Ils rappellent, à ce propos, que, depuis la création de ce corps, au milieu des années 90, pour renforcer la lutte antiterroriste, très peu de mesures à caractère social ont été prises pour améliorer la situation de centaines de membres des GLD. Dans une lettre adressée au président de la République, ces derniers réclament la réinsertion sociale des patriotes à travers la création de postes d'emploi au profit des plus jeunes ainsi que la prise en charge des nécessiteux et ayants droit des patriotes et GLD.