La 11e édition du Film amazigh se déroulera du 19 au 23 mars, à Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où onze films seront nominés. Placé sous le signe «Azeffoun à l'honneur», cette 11e édition s'assigne pour mission de présenter la production filmique amazighe, nationale et internationale sous une optique culturelle, artistique et sociologique. Fidèle à sa ligne éditoriale depuis une décennie, le FCNAFA invite les cinéastes et cinéphiles de tous horizons à se retrouver avec comme objectif de découvrir la diversité culturelle amazighe à travers ses expressions cinématographiques, de contribuer aux échanges interculturels en donnant à voir des images d'ici et d'ailleurs, d'encourager la création artistique par la promotion du cinéma d'expression amazighe, de sensibiliser le public aux arts et, plus particulièrement au 7e d'entre eux qui en constitue la quintessence et de mettre en place une structure idoine d'échange d'expériences et d'expertises entre artistes, créateurs et opérateurs culturels algériens et étrangers. Les organisateurs ont tenu à introduire cette année une originalité se déclinant sous la bannière du festival avec, en prime, deux compétitions. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, il est stipulé que l'idée consiste en sus de la sélection officielle «Olivier d'or», une catégorie dite «Prix panorama amazigh». Cette dernière est sélectionnée, pour la première fois, par une distinction visant à créer l'émulation et encourager l'émergence de jeunes talents. Pour les besoins de ce festival, sur soixante films visionnés, 37 seulement ont eu l'aval du comité de sélection. Ainsi, la sélection officielle mettra en lice onze films nominés pour l'«Olivier d'or» et quatorze pour le «Prix panorama amazigh» ; les deux compétitions sont organisées indépendamment avec deux jurys distincts. Dans la catégorie Olivier d'or, les films retenus par le comité sont Cheikh El Hasnaoui, un ton pour longtemps, La troisième vie de Kateb Yacine, Bougaffer 33 d'Ahmed Baidou, 72 min, 2010 (Maroc), Ahmed Oul Kadi, un Roi kabyle, Concerto pour deux mémoires, Oiseau bleu, l'histoire secrète d'une guerre, Parole d'un prisonnier français de l'ALN, Acu iwumi-d cfi ? Et Mokhtar de Halima Ouardiri, 16 min, 2010 (Canada). Dans la catégorie prix Panorama, neuf films ont été choisis, dont Ugur ifran, Tassarut n tudert, Ger layas d usirem, Tajmaât, Le saint Sid Ali Chérif et ses enfants, Ddac dac, ugur ulac, Les pêcheurs du sable, Décharge interdite et Imeksawen n'jarjar (Les bergers du Djurdjura). Le festival prévoit la présentation en hors compétition de Clap amazighité d'ailleurs, façon singulière de permettre de porter un regard critique sur l'évolution du cinéma amazigh en Algérie et à l'étranger. Le choix s'est porté sur cinq films du Maroc et du Canada, ainsi qu'une mention spéciale pour un film en avant-première d'une cinéaste franco-algérienne, Sur les traces de Taous Amrouche, réalisé par Sadia Bareche. Et, en marge du festival, des tables rondes seront organisées. Une importante table ronde portant sur le cinéma et amazighité se déroulera le 22 mars, à 13h, au Petit Théâtre. «Néamoins, et tout en regrettant la sempiternelle absence de films longs métrages fiction et de film d'animation, le FCNAFA se réjouit quand même de la moisson 20011 qui se distingue qualitativement de la précédente édition. Le festival rend du coup hommage à tous ceux qui s'investissent dans le renforcement de la filmographie amazighe», lit-on dans le communiqué en question. Cette édition 2011 peut se targuer de comporter des résidences d'écriture au profit de cinq candidats. Le concours, lancé en décembre dernier, a été ponctué par la réception de 39 scénarios. En outre, le Festival du film amazigh compte organiser d'autres événements importants, tels que, entre autres, la tenue des 2es Assises nationales sur les ciné-clubs, des tables rondes, des ateliers de formation et la caravane cinématographique. Des projections en ciné-bus seront à l'honneur tout au long de la durée du festival : la ville de Iaâzouzen accueillera, le 20 mars, le ciné-bus n°1 avec la projection du film intitulé L'insoumis de Layazid Khodja et Rachid Ben Allel. Il est à noter que le Festival du film amazigh a été créé par le Haut Commissariat à l'amazighité en 1999, et institutionnalisé par arrêté du ministère de la Culture, le 25 décembre 2005.