Un sit-in devant le bâtiment de la direction de l'éducation, suivi d'une marche vers le siége de la wilaya de Tizi Ouzou, ont été organisés, mercredi 2 mars 2011, par le bureau local de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnel (Unpef). Les enseignants revendiquent, principalement, "le versement des salaires impayés et la prise en charge immédiate du dossier relatif aux situations financières pendantes, dont 39611 cas sont au niveau du trésor public", selon les syndicalistes. Avant de rejoindre le siége de la wilaya, une halte a été observée par les marcheurs devant les locaux des services du trésor public au centre ville. Des banderoles, sur lesquelles on pouvait lire : "Halte à l'injustice et à la bureaucratie ; payez-nous !", "non à l'incompétente, au mépris et à l'arrogance", ont été brandis en face de cette institution. Refusant de rencontrer le responsable du trésor public, qui a invité les contestataires au dialogue, les syndicalistes rétorquent : "Nous ne sommes pas venus vous voir. Nous vous demandons de respecter vos engagements. Si vous n'êtes compétant, partez !", crie le représentant de l'Unpef à travers un porte voix. D'après le syndicat, "le trésorier s'est engagé à assainir la situation avant la fin de l'année 2010, mais rien n'a été fait". Dans la foule nombreuse, des enseignants contractuels de l'éducation, qui n'ont pas perçu leur salaire depuis 6 à 15 mois, tiennent des pancartes dans les mains sur lesquelles est écrit : "150 milliards de dollars de réserves, enseignants contractuels non payés depuis 15 mois ?". Arrivés devant le siége de la wilaya une délégation a été formée pour rencontrer le wali.