Ils étaient plus de 8000 enseignants à répondre, hier, à l'appel à la marche lancé conjointement par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest). En dépit du mauvais temps de cette matinée, un rassemblement a été tenu devant le bâtiment de la direction de l'éducation. Les enseignants ont assisté à une prise de parole des représentants des deux syndicats. A travers cette action de rue, les travailleurs demandent le règlement immédiat des situations financières restées pendantes depuis la centralisation de la paie, mais confirment aussi leur capacité de mobilisation et leur représentativité sur le terrain dans le milieu éducatif. « Nous sommes venus ici pour réclamer ce qu'ils nous doivent en salaires, en primes et en allocations depuis 2001 à ce jour. Depuis la centralisation du traitement des paies des travailleurs de l'éducation, la situation est devenue chaotique », a déclaré M. Chaâlal, coordinateur local du Cnapest. De son côté, M. Sarni, représentant de l'Unpef, a affirmé : « L'académie de Tizi Ouzou n'arrête pas de nous promettre de régulariser nos situations financières et administratives, mais nous attendons toujours que ces promesses soient traduites en actes. » La procession des marcheurs a démarré du siège de l'académie à 10h30 pour aboutir devant le siège de la wilaya en passant par la rue de la Paix et la rue Houari Boumediene. Une délégation des manifestants a été reçue par le wali, a-t-on appris auprès des syndicats. Le chef de l'exécutif de wilaya s'est dit au courant du dossier et s'est s'engagé, selon M. Sarni, à voir le ministre en personne en vue de débloquer un crédit spécial pour le recouvrement des situations financières. Pour sa part, la direction de l'éducation rejette la balle dans le camp du Trésor public, selon un communiqué transmis à la presse, où il est fait état de la situation des arriérés de salaires. Un tableau indique que 3813 dossiers sont toujours en attente d'être visés avant le paiement par le Trésor public. Ainsi, 2226 situations seulement ont été réglées sur un total de 6039 dossiers. Le mot d'ordre de grève a été suivi à 90% à travers la wilaya de Tizi Ouzou, selon les syndicalistes.