Photo : M. Hacène De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) de la wilaya de Tizi Ouzou a rassemblé, hier mercredi, plus de 300 travailleurs des secteurs de l'éducation et de la formation devant le siège de la Direction de l'éducation pour une action de protestation contre ce que cette formation syndicale considère comme du «flou entourant la gestion du dossier du paiement des arriérés de salaires» des travailleurs de l'éducation. Un problème que l'UNPEF fait endosser à la Direction du Trésor public et à celle de l'éducation, non sans dénoncer la sourde oreille des pouvoirs publics, à travers le wali de Tizi Ouzou. «Halte à l'injustice, halte à la bureaucratie, payez-nous», «Non à l'étouffement des libertés syndicales et du droit à la grève» et «Non à l'incompétence, au mépris, à l'arrogance, pour une meilleure gestion des situations financières et des carrières des travailleurs», disaient les banderoles des manifestants qui ont pris le chemin, une heure après le début du rassemblement, du siège du Trésor public avant de rallier celui de la wilaya.Avant le début de la marche, le président du bureau de wilaya de cette organisation syndicale, M. Hassan Sarni, a pris la parole pour dénoncer le non-paiement des arriérés de salaires de près de 40 000 travailleurs de son secteur, dont une bonne partie depuis une dizaine d'années. «C'est soit de l'incompétence, soit une volonté délibérée de nous faire sortir dans la rue», déclare Sarni non sans estimer que cette situation constitue «un manque de respect à la famille éducative». L'intervenant ne manquera pas de rappeler que le ministère de l'Education a dégagé la somme de 182 milliards de centimes pour le règlement de cette situation en envoyant une note aux responsables locaux les instruisant de prendre en charge cette question. «Tizi Ouzou est-elle sur une autre planète ?» s'interroge Sarni qui affirme dans son intervention que «le blocage se situe au niveau de la wilaya».Le premier responsable de l'UNPEF à Tizi Ouzou promet d'autres actions de protestation si le problème des situations pendantes n'est pas rapidement et sérieusement pris en charge par les responsables concernés. «A partir d'aujourd'hui, qu'on paye tout notre dû, sinon, nous n'allons pas nous taire et, s'il faut occuper la rue tous les jours, nous le ferons», lance-t-il en direction des travailleurs présents devant le siège de la Direction de l'éducation. Ceux-ci ont beaucoup applaudi l'annonce par l'orateur de la fin du monopole de l'UGTA sur les œuvres sociales. Devant le siège du Trésor public, les manifestants ont scandé : «On veut notre argent» pendant quelques minutes avant de se diriger vers le siège de la wilaya où le premier responsable ne les recevra pas. En revanche, le président de l'APW a reçu une délégation du syndicat et a promis de transmettre ses doléances au wali.