Depuis le cadre de vie qu'on continue à déplorer dans certains quartiers, jusqu'à l'emploi, en passant par l'habitat, tout est matière à contestation ces derniers temps. À l'instar de beaucoup de régions du pays, la société civile tiarétie bouillonne. Ce n'est ni excessif ni de l'alarmisme mais une dure réalité cumulée du fait de travaux trop souvent bâclés. Impunément. Depuis le cadre de vie qu'on continue, donc, à déplorer dans certains quartiers, jusqu'à l'emploi en passant par l'habitat, tout est matière à contestation ces derniers temps. À ces préoccupations légitimes, impulsées par le vent démocratique qui ne souffle pas souvent dans le bon sens, hélas, le chef de l'exécutif local consent à écouter les associations qu'il vient de recevoir non sans multiplier les sorties sur le terrain. En attendant «une rencontre est même prévue avec les citoyens pour mettre à nu tous les dessous de ficelles qu'on continue de tirer», nous a promis le wali en marge d'une cérémonie officielle tenue, dimanche dernier, au nouvel institut de la formation professionnelle. Une sorte de COVIT-bis, c'est-à-dire un comité de la ville de Tiaret où les représentants des quartiers viendront débattre des problèmes et des solutions à entreprendre. Beaucoup de quartiers n'arrivent pas à sortir des ornières malgré la multitude de programmes d'aménagements urbains. Depuis la cité des 248 logements au quartier dit EPLF en passant par la cité du préfabriqué à côté du lycée polyvalent, la grogne est identique et les attentes sont nombreuses. Absence d'éclairage, routes défoncées et inondées voire boueuses, fuites, décharges à ciel ouvert, absence d'évacuations des pluies. C'est, d'ailleurs, «dans une volonté d'atténuer les appréhensions et résorber les retards en matière d'aménagements» que «des instructions, qui revêtent un caractère d'urgence, ont été données à ses subordonnés», annonce un communiqué officiel de la wilaya. Le ton est donné. M.Mohamed Bousmaha, qui visitait les hauteurs de la ville, depuis «El Graba» jusqu'aux lotissements dans la zone sud en passant par cité Chaïb Mohamed, Zaaroura et autres, a instruit d'étendre les opérations d'aménagements dans tous les quartiers de la ville. «Des mesures à la pelle qui concerneraient jusqu'aux résidants des bidonvilles», ajoute la même source qui indique qu'«un stade va être érigé à la cité Mimouni Mansour (ex- Zaaroura) et les 750 logements seront distribués sitôt achevée la réalisation qui est actuellement dans sa phase finale». La rencontre du wali avec les habitants du chef-lieu aura permis de situer les priorités dans une ville mégalopole qui a cru anarchiquement au moment où «un vaste programme d'aménagements urbains pour 2010 et piloté par la DUC (direction de l'urbanisme et de la construction) touchait 9 grands ensembles d'habitats et d'autres daïras telles que Frenda, Mahdia, Ksar-Chellala et Sougueur, nonobstant des études de POS pour une enveloppe totale de 174 milliards de centimes». En matière d'emploi, les différents dispositifs annoncés par le dernier conseil du gouvernement continuent de susciter, malheureusement, la confusion dans l'esprit des jeunes. Beaucoup d'interférences et de chevauchements, absence d'un guichet unique centralisé pour l'étude de toute demande et manque criant d'encadrement à même de canaliser des flux de plus en plus importants.