Les responsables du consortium japonais Cojaal protestent, le ministre des Travaux publics brandit la menace de résiliation du contrat. En effet, Amar Ghoul estime qu'il n'y a aucun contentieux financier avec l'opérateur japonais, chargé de la construction de la partie Est de l'autoroute Est-Ouest. S'exprimant, hier en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps du Parlement, le ministre a affirmé que Cojaal risque de perdre le marché s'il n'augmente pas la cadence des travaux pour rattraper le retard accumulé dans la réalisation du projet. «La réaction des Japonais intervient, peut être, suite à une mise en demeure qui leur a été adressée par l'ANA ces derniers jours. C'est une mise en demeure pour non-respect des délais», lançait-il. En cas de non-respect des délais, assurait-il, l'Agence nationale des autoroutes (ANA) sera obligée de résilier son contrat avec Cojaal. «C'est vrai que la région connaît des difficultés naturelles et géologiques. On est compréhensif. Mais ils doivent strictement respecter les délais. L'ANA a déjà notifié aux Japonais la nécessité de respecter les délais. Faute de quoi, elle va résilier le contrat avec eux. C'est la dernière mise en demeure. Le contrat est clair : en cas de non-respect des délais, il y aura résiliation de contrat», a-t-il expliqué. Dans la foulée, l'orateur a démenti l'existence de problèmes d'ordre financier, comme l'ont affirmé les responsables de cet opérateur japonais. «C'est faux ! L'Agence nationale des autoroutes (ANA) n'a pas failli à sa mission et le paiement se fait au prorata de l'avancement des travaux. Toute cette histoire de surcoûts et de factures non payées ne tient pas la route», a expliqué le ministre, indiquant que toutes les factures présentées par Cojaal ont été payées. «Toute facture présentée, est payée. Mais le paiement doit être au prorata de l'avancement du projet. S'ils n'avancent pas, on ne peut pas les payer. Il y a trois mois, les Japonais ont promis, par écrit, à l'ANA de terminer la réalisation des 125 km dans les plus brefs délais. C'est-à-dire durant cet été», a-t-il rappelé. Toutefois, souligne-t-il, l'ANA a constaté que ces promesses risquent de ne pas être respectées, si les Japonais ne mettent pas tous les moyens. «Donc, il n'y a pas eu problème ni de financement, ni de paiement. Ce n'est qu'un prétexte, car ils (les Japonais) ont reçu la notification. Il n'y a aucune facture déposée qui n'est pas payée, sauf bien sûr les factures non justifiées», a-t-il dit.