En charge de la partie est du projet de l'autoroute est-ouest, le consortium Cojaal aurait réclamé à l'Algérie une somme de 1,2 milliard de dollars, a rapporté hier le journal nippon Asahi, ajoutant que l'Algérie a refusé de payer au motif que ce groupement n'a pas respecté les termes du contrat. Le journal nippon, qui a cité une source proche du dossier, a ajouté que la visite de Seiji Maehara, ministre japonais des Affaires étrangères, qui a effectué une visite de deux jours à Alger, a abordé le dossier de Cojaal avec le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci. Dans une déclaration au journal Asahi, le ministre algérien «s'est dit optimiste sur un règlement rapide de la situation». Nous avons tenté hier de confirmer ou d'infirmer cette information auprès des autorités algériennes, mais en vain. Les responsables en charge de ce projet n'ont pas daigné répondre. Cependant, selon les dernières déclarations du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, lors d'une rencontre à Alger, il n'existe aucun différend d'ordre financier avec le groupement japonais en charge de la partie Est du projet d'autoroute. La déclaration a été faite en présence de l'un des responsables du groupe en Algérie. Le ministre avait également réfuté l'information selon laquelle les deux entreprises chinoise et japonaise engagées dans le projet auraient abandonné la réalisation des deux instituts de formation prévus dans les contrats. Le ministre a effectué il y a quelques jours une visite d'inspection à Constantine pour le suivi du projet. Sur les lieux, il a annoncé la levée des contraintes techniques ayant entravé l'avancement des travaux sur 50 km de l'autoroute Est-Ouest dans sa partie orientale. Il s'agit, selon M. Ghoul, de l'utilisation de procédés technologiques de pointe. Le tronçon autoroutier reliant les wilayas de Constantine et de Skikda est considéré parmi les plus complexes dans le monde sur le plan géologique.