Amar Ghoul réfute toute existence de contentieux avec le consortium japonais, Cojaal, détenteur du contrat de réalisation du tronçon Constantine-frontière tunisienne de l'autoroute Est. Rencontré, hier, en marge de l'ouverture de la 4e session parlementaire, M. Ghoul affirme que c'est uniquement " un problème de non-respect des délais " et que " ce n'est nullement un problème d'ordre financier". Le ministre des Travaux publics qui s'est montré avertissant brandit la menace de " résilier le contrat avec Cojaal " affirmant qu'" au cas où ils ne respectent pas les délais nous allons résilier le contrat, c'est clair et net ! " Le Dr Ghoul charge les Japonais en les accusant de vouloir " fuir la mise en demeure " en recourant " au prétexte de non-paiement de factures ". Il s'agirait d'une facture qui représente plusieurs centaines de millions d'euros qui est restée impayée. Or, et selon le ministre des Travaux publics, " toute facture présentée est payée, mais ce paiement doit être au prorata de l'avancement de ce projet. S'ils sont là mais n'avancent pas, je ne vois pas pourquoi l'ANA les paie ? ", s'interrogea-t-il. Il confirmera qu' " il n'est nullement question de finance, avec le consortium japonais c'est un problème de cadence ! L'Agence nationale des autoroutes (ANA) a notifié à Cojaal une mise en demeure pour non-respect de délais". Bien que reconnaissant, toutefois, la nature escarpée de la région qui n'est pas du tout aisée en déclarant que " c'est vrai que la région de l'Est est très difficile, on est compréhensifs, il y a eu donc beaucoup d'études d'optimisation ", il refuse que " l'ANA admette ce non-respect des délais ". Le taux d'avancement des travaux de réalisation de la partie Est de l'autoroute a atteint 87 à 90 %. Les Japonais se seraient " engagés par écrit, il y a près de 3 mois de terminer les 120 km durant cet été ", annoncera le ministre qui émet toutefois une réserve à ce propos en se basant sur l'Ana qui " a constaté que s'ils ne mettent pas tous les moyens, ces délais risquent de ne pas être respectés ! ". Pour cela, la décision du ministre est toute faite et ne semble guère badiner puisque le département de M. Ghoul envisage que " Si d'ici là ils n'avancent pas l'ANA résilie le contrat ", tout en soutenant que le ministère se prépare d'ores et déjà à toute éventualité, c'est-à-dire attribuer le marché à une autre entreprise d'autant qu'il arrive aux Japonais de proposer " des fois des prix exorbitants " que l'ANA refuse.