Loi de Finances 2025: promouvoir l'économie nationale et améliorer le cadre de vie du citoyen    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Travaux publics: coup d'envoi du 20e SITP avec la participation de 232 exposants    Rencontre entre les ministres de l'Education nationale et des Sports en prévision du Championnat national scolaire des sports collectifs    Examens de fin d'année session 2024 : début des inscriptions mardi    Manifestations massives dans plusieurs capitales du monde réclamant la fin de l'agression sioniste contre Ghaza    Tous les responsables sionistes doivent être poursuivis par la CPI pour leurs crimes à Ghaza    Palestine: 144 colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    Kayak/Canoë et Para-Canoë - Championnats arabes 2024 (1re journée): l'Algérie décroche 23 médailles dont 9 en or    Les pratiques frauduleuses de certaines marques de charcuterie dévoilées    Le procureur de la Cour pénale internationale exhorte tous les pays à coopérer sur les mandats d'arrêt    La Chine exprime son soutien au mandat d'arrêt contre Netanyahou et Gallant    Génocide en Palestine occupée : L'OCI salue les mandats d'arrêt de la CPI contre deux responsables de l'entité sioniste    COP29: Le projet final d'accord prévoit "au moins" 300 milliards de dollars par an pour les pays pauvres    Les six nations qui n'iront pas à la CAN-2025    CAN féminine 2024 : L'Algérie dans un groupe difficile en compagnie de la Tunisie    Le huis clos pour l'ASK, l'USMAn, le CRT, et le SCM    Foot/Jeux Africains militaires-2024: l'équipe nationale remporte la médaille d'or en battant le Cameroun 1-0    L »importance de la stabilité des marchés pétroliers et énergétiques soulignée    Les cours du pétrole en hausse    Conférence sur l'importance de l'expertise scientifique    Arrestation de deux individus pour trafic de drogue dure    Les auteurs du cambriolage d'une maison arrêtés    Timimoun commémore le 67e anniversaire    Générale du spectacle «Tahaggart… l'Epopée des sables»    Irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la francophonie (V)    Tunisie: ouverture des Journées Théâtrales de Carthage    Tlemcen: deux artistes d'Algérie et du Pakistan lauréats du concours international de la miniature et de l'enluminure    Décès du journaliste Mohamed Smaïn: la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Lancement de la seconde phase de l'opération de dotation des foyers de détecteurs de monoxyde de carbone à Jijel et Annaba    Le Front El Moustakbal appelle à la mobilisation nationale pour relever les défis auxquels l'Algérie est confrontée    Kayak/Para-Canoë - Championnats arabes 2024(1re journée): l'Algérien Brahim Guendouz en or    Nâama: colloque sur "Le rôle des institutions spécialisées dans la promotion de la langue arabe"    Le président de la République préside la cérémonie de prestation de serment de la nouvelle Directrice exécutive du Secrétariat continental du MAEP    L'ANP est intransigeante !    Les ministres nommés ont pris leurs fonctions    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«L'identité de l'être humain peut être sauvée chez la population d'immigrés»
Alberto Del Lungo. fonctionnaire de la FAO
Publié dans El Watan le 05 - 03 - 2011

Alberto Del Lungo a présenté une allocution sur la régénération des forêts en Algérie, en Egypte, au Maroc et en Tunisie par l'utilisation des eaux usées traitées dans le but de soutenir les moyens d'existence des petits propriétaires et des agriculteurs. En marge de la conférence, le fonctionnaire de la FAO a accepté de se prêter au «jeu» des questions réponses. Un grand merci à Maria Assunta Mini, traductrice, qui a rendu l'interview possible.
-Est-ce qu'il n'y a pas une volonté des pays méditerranéens du Nord à freiner l'arrivée de populations d'immigrés qui fuiraient les conséquences liées à la désertification ?
Certainement. Ma réponse, il ne faut pas la voir d'un point de vue négatif. Moi, je suis absolument persuadé, je ne parle pas uniquement à titre personnel, mais j'engage aussi mon organisation, que l'identité de l'être humain, on peut la sauver. Maintenant, d'un point de vue strictement personnel, qui n'engage que ma personne et pas la FAO, je suis bien plus heureux de voir un projet qui fonctionne en milieu saharien, plutôt que de voir les navires de guerre qui ont surveillé les côtes et évité le flux migratoire.
-Que pensez-vous du fait que le Programme des Nations unies pour la désertification bénéficie d'un budget nettement inférieur à celui du Programme pour les changements climatiques ?
C'est une réponse très difficile. On part d'un constat. Les changements climatiques causent beaucoup de problèmes, même à des endroits où ces problèmes ne s'étaient jamais manifestés avant. Et les changements climatiques sont tous les jours sous les projecteurs des médias. Cela dit, il est vrai que les changements climatiques s'attaquent avant tout aux systèmes fragiles. Les zones sahariennes sont en même temps les zones les plus fragiles et les plus frappées par ce phénomène. La différence avec d'autres milieux où les changements climatiques jouent un rôle différent. C'est pour cela que la FAO intervient dans ces milieux fragiles et particulièrement touchés. Ne peut-on pas y voir une sorte de discrimination à l'égard des pays pauvres, puisqu'il s'agit de ceux qui sont affectés par le phénomène de la désertification ?Malheureusement, l'attention des médias est surtout concentrée sur les changements climatiques. Comme il s'agit de négociations, il bénéficie donc de beaucoup de budgets. Mais la FAO reste au contraire très attachée à venir en aide à ces zones touchées par la désertification. Et il est vrai qu'il y a une sensibilité beaucoup plus forte finalement dans les pays les moins touchés de la rive nord de la Méditerranée.
-Qu'a apporté pour l'Algérie la collaboration avec la Tunisie, le Maroc et l'Egypte en matière de technologies vertes ?
Le projet est une collaboration entre ces pays. A la ville de Hammamet où ces pays se sont rencontrés, chacun a présenté ses exigences en matière d'utilisation des eaux épurées pour des fins agricoles. Ce qui est ressorti de cette rencontre est que ces exigences étaient différentes. L'Egypte a manifesté la nécessité d'utiliser les eaux usées épurées pour la production de biomasse ; le Maroc a manifesté la nécessité de mieux utiliser les eaux traitées pour l'agriculture ; concernant la Tunisie, c'est un pays très avancé pour l'utilisation des eaux usées traitées. Ils ont déjà un niveau de traitement et de qualité très élevé et veulent l'améliorer davantage. L'Algérie a mis en évidence le problème des oasis comme étant des environnements à équilibre très délicat. Il faut aider l'être humain à mieux vivre, voire à bien vivre. Tous ces pays veulent collaborer pour mettre à profit leurs capacités respectives.
-Comment impliquer davantage les populations locales sur la question de la désertification lorsque l'on sait que les graminées, comme la Stippa stenicissima (l'apha), permettent de repousser la désertification mais sont mangées par les chèvres et les moutons ?
C'est l'élément qui permet de déterminer l'échec ou la réussite d'un projet. La chose la plus importante est d'impliquer dès le départ toutes les personnes. Il faut utiliser ces eaux phytoépurées pour planter ces graminées, que ces animaux vont manger. Le principe est qu'il faut maintenir les êtres humains dans leur milieu.
Si cette plante est importante pour rester sur place, il faut donc la planter. On ne peut pas imaginer de construire une oasis clôturée. Ce ne serait pas un projet durable. L'autre mot-clé est le terme agroforestier. Si nous voulons planter des arbres pour la production des biomasses au bénéfice final des gens qui vivent dans ces oasis, nous devons en même temps planter des espèces d'agriculture vivrière pour vivre et ne pas s'attaquer aux arbres que nous avons plantés. C'est difficile à réaliser concrètement, mais c'est la seule voie possible.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.