Après le prix de la liberté d'expression décerné par le journal espagnol Voz Del Occidente à Mohamed Benchicou, nous apprenons l'attribution prochaine d'autres prix internationaux au journaliste incarcéré. Le comité Benchicou pour les libertés se félicite de cette consécration internationale qu'il estime être une juste reconnaissance, alors même que Mohamed Benchicou est emprisonné depuis 17 mois par la volonté d'un régime prétendument démocratique qui s'obstine, jusqu'à l'autisme, à punir un journaliste pour ses seuls écrits. Cette vérité portée dès l'incarcération du directeur du Matin, par quelques poches de résistance en Algérie avant d'avoir le retentissement que l'on sait à l'extérieur grâce à l'action soutenue des ONG, a fini par s'imposer devant le mensonge triomphant et l'occulation par lesquels l'on a tenté vainement d'avilir et d'isoler un journaliste, résolument engagé dans le combat pour la liberté de la presse. Le Comité Benchicou pour les libertés, qui n'a jamais douté de la justesse de ce combat, est convaincu que la mobilisation citoyenne en Algérie, maintenue malgré l'adversité, ainsi que les vives protestations exprimées de par le monde suite à l'incarcération de Mohamed Benchicou et qui n'ont cessé de gonfler au fil des mois, ont contribué à attirer l'attention sur les pratiques liberticides du régime algérien, empêchant du même coup l'embastillement d'autres journalistes fatalement inscrit dans le sillage de l'emprisonnement du directeur du Matin. Pour le Comité Benchicou, cette reconnaissance internationale est également à saisir dans sa portée réelle, en ce qu'elle signifie qu'un journaliste algérien, maghrébin ou de tout autre « pays du Sud » a le droit, à l'instar de son confrère « du Nord », d'exercer son métier librement et qu'il mérite égard et soutien dans cette quête. Le comité Benchicou pour les libertés Alger le 2 décembre 2005