- Pouvez-vous nous présenter la chambre de l'artisanat et des métiers en chiffres? Depuis 1998, et au 31 janvier de l'année en cours, la chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) compte 3 970 adhérents, tous spécialisés dans les différentes activités artisanales. L'artisanat individuel regroupe 3942 artisans dont 688 dans celui traditionnel, 966 dans la fabrication d'objets et 2 288 dans l'artisanat de fabrication de service. Nous avons également 28 coopératives artisanales dont 25 spécialisées dans l'artisanat traditionnel. Etant donné que la CAM est membre du programme national de développement de l'artisanat dans les zones rurales, 40 postulants ont bénéficié dans ce cadre du soutien de l'Etat à l'emploi en 2010 portant sur la redynamisation du tissage et la coupe de bois. Parmi eux, 27 ont acquis leurs équipements et 13 sont actuellement en attente.
- Qu'en est-il de la formation?
La chambre de Annaba assure la formation des jeunes sur des notions de création de leur propre entreprise et de la gestion d'emploi qui s'étale sur des durées respectivement d'un mois et de huit jours en accéléré. L'encadrement est assuré conjointement par des cadres issus du bureau international du travail et des formateurs agréés. L'objectif est de consolider les entreprises qui sont en exercice et créer d'autres sur des bases solides. Pour l'année 2010, notre chambre a aidé à la création de 154 petites entreprises de diverses activités auxquelles il faut ajouter 71 autres nées en janvier 2011.
- Une convention a été signée en 2010 entre la chambre et le centre pénitencier pour la formation des détenus. Quel est le bilan ?
Chaque trimestre, les responsables des deux pénitenciers de Annaba nous soumettent une liste des détenus à l'effet d'assurer leur formation. Nous leur dépêchons nos artisans formateurs au centre de Laâlalig (El Bouni). Pour la formation des femmes détenues, c'est une artisane qui se déplace au centre de Bouzaâroura (El Bouni). Durant l'année 2010, nous avons formé 627 prisonniers; 294 autres ont décroché leur attestation de compétence durant les deux premiers mois de l'année en cours.
- Que peut apporter de nouveau la chambre aux jeunes en cette période difficile ?
L'Etat a créé un nouveau système de compensation qui est entré en vigueur à partir de mars 2010. Il concerne les jeunes embauchés au noir dans des entreprises privées, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas assurés auprès de la CNAS. Après un test d'aptitude au métier qu'ils exercent, devant une commission de la chambre, le candidat aura une attestation officielle de compétence. Dans ce cadre, 316 jeunes ont bénéficié de ce document en 2010. En 2011, le bilan est plus que satisfaisant puisque pas moins de 345 jeunes ont été certifiés durant les deux derniers mois.