Les malades diabétiques ont du mal à effectuer le contrôle de leur glycémie pour un bon suivi de leur maladie faute de réactifs nécessaires pour cette analyse sanguine. Les laboratoires d'analyses médicales se retrouvent depuis quelques mois en rupture de stock. Cet examen sanguin, appelé l'hémoglobine glyquée HbA1C, constitue, selon les spécialistes, le meilleur indice de surveillance du diabète et de l'efficacité des traitements antidiabétiques. Une situation qui complique sérieusement la prise en charge de cette catégorie de malades. «Sans l'hémoglobine glyquée, il est nous est difficile d'évaluer l'évolution de la maladie des patients. Les contrôles glycémiques effectués par le patient lui-même nous servent de base mais cela n'est pas toujours possible, car ce ne sont pas tous les malades qui disposent d'un lecteur de glycémie ou qui la contrôlent quotidiennement», nous explique Dr Daoud, diabétologue, avant de signaler que la HbA1C évalue la glycémie moyenne des 2 à 3 mois précédents. Elle permet une évaluation du bon équilibre du diabète et des risques de complications du diabète. Les raisons de ces ruptures ne sont en fait que d'ordre bureaucratique. Les programmes d'importation bloqués depuis plus de trois mois au niveau du ministère de la Santé sont à l'origine de cette rupture, qui ne peut être résorbée que dans un mois, avons-nous appris auprès d'une source proche du dossier, d'autant que les procédures à l'importation exigent au préalable l'accord du ministère de la Santé pour pouvoir ouvrir la lettre de crédit et procéder à la commande. «Ce qui pourra prendre de nombreuses semaines, voire des mois», ajoute notre source. Et de préciser que le programme à l'importation de ces réactifs n'a été signé qu'à la fin du mois de janvier dernier. La notification a été délivrée au début du mois de février. Par ailleurs, un autre produit indispensable fait courir des mamans de rhésus négatif. Il s'agit du vaccin anti D, introuvable dans toutes les structures de santé et dans les pharmacies. Ce vaccin a subi une forte pression suite à un problème rencontré par le fournisseur lors de la fabrication. Selon le directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), le produit sera disponible dans les structures sanitaires à partir de la semaine prochaine. Il faut savoir que «la tension sur le vaccin anti D est de niveau mondial». «Il y a effectivement une forte pression, mais le problème vient d'être réglé. 2600 flacons ont été importés chez un autre fournisseur en attendant de recevoir les autres commandes. Le produit est actuellement au contrôle et il sera dans les structures de santé dès la semaine prochaine», nous confie M. Delih, le directeur de la PCH.