Plusieurs structures sanitaires de la wilaya de Constantine subissent, depuis plus d'une semaine, une nouvelle pénurie de vaccins DTA (diphtérie-tétanos-coqueluche). Au niveau du sous-secteur Bachir Mentouri, à Sidi Mabrouk inférieur, la rupture de stock dure depuis une dizaine de jours. Celui-ci, dont la circonscription compte plusieurs quartiers, a été l'un des premiers à manquer du produit. Au niveau des sous-secteurs de Boussouf et Zouaghi, la situation n'est guère meilleure. Seuls les vaccins contre l'hépatite virale pour les nourrissons âgés d'un mois, et les vaccins antirougeoleux, pour ceux de 9 mois, sont disponibles. Hier après-midi, les portes sanitaires Bachir Mentouri, à Sidi Mabrouk, étaient fermées. Dans la matinée, les parents qui avaient amené leurs bébés pour les faire vacciner, sont repartis bredouilles. Pour rappel, cette crise qui touche actuellement plusieurs structures sanitaires de la wilaya n'est pas inédite. Il y a deux mois, les vaccins DTC ont également manqué. Une pénurie qui avait duré une quinzaine de jours, et que les responsables du secteur de la santé à Constantine avaient expliqué par le fait que les résultats des analyses effectuées par l'institut Pasteur à Alger sur des échantillons prélevés sur les lots de vaccins arrivés de l'étranger n'étaient toujours pas connus. Il aura fallu plusieurs semaines pour que l'institut Pasteur autorise la distribution des vaccins. Le black-out C'est carrément le black-out. Au niveau des sous secteurs touchés, on ne connaît pas très bien les raisons exactes de cette pénurie, ni sa véritable ampleur. Certains avancent que c'est une crise qui touche l'ensemble du territoire national, alors que d'autres la limitent à la seule wilaya de Constantine. Du côté du service de prévention, au niveau de la direction de la santé de Constantine, on s'abstient de faire des commentaires. La seule structure habilitée à se prononcer sur la question, affirme cette même source, est la cellule de communication de la wilaya de Constantine. Seulement, toutes nos tentatives de prendre attache avec cette dernière sont restées vaines. Les vaccinations contre la DTC, qui s'effectuent pour les nouveau-nés âgés entre 2 et 5 mois, avec rappel à 18 mois, sont sérieusement perturbées au niveau de la majorité des secteurs sanitaires. Une situation qui commence à inquiéter les parents, qui craignent d'éventuels effets négatifs sur la santé de leurs enfants. Interrogé dans ce sens, le médecin du secteur sanitaire de Daksi s'est montré rassurant. Selon lui, il n'y a pas lieu de s'alarmer car « la pénurie ne devrait pas persister plus longtemps ».