La vaccination protège la santé des enfants. Elle est gratuite et obligatoire. Malheureusement, une rupture de stock est signalée dans quelques centres de santé d'Alger, perturbant le calendrier de vaccination. Plusieurs établissements publics de santé de proximité se plaignent de la rupture de stock de vaccins. Il s'agit entre autres du BCG, VPO, HBV, DTC.HIB et VPO, des vaccins qu'on administre aux bébés entre le premier et le troisième mois. Une sage-femme au niveau de l'établissement public de santé de proximité de Kouba (Les Annassers), affirme que «depuis quelques jours, les centres de protection maternelle et infantile répartis au niveau de la wilaya d'Alger ne disposent plus de quantités suffisantes de vaccins. Seule notre polyclinique assure le mouvement de suivi de la vaccination, car c'est pratiquement le seul établissement qui dispose de tous les vaccins». Les citoyens viennent de différents secteurs pour vacciner leurs enfants. Sur les lieux, une maman résidant à Blida et accompagnée de son bébé de 3 mois nous a fait part de sa préoccupation : «Mon fils est né le 30 novembre dernier, il a donc 3 mois. Or, hormis la première vaccination faite à la naissance dans la clinique d'accouchement et celle reçue à l'âge de 1 mois (HBV), à présent, soit 3 mois après, il n'a pas encore eu sa dose vaccinale du troisième mois. Que dire alors de celle du quatrième mois !» Selon les indiscrétions recueillies sur place, les agents des centres de vaccination se trouvent dans l'obligation d'éconduire les gens en raison de la pénurie de vaccins. Certains paramédicaux suggèrent aux parents désemparés de faire vacciner leurs enfants dans les cliniques privées qui, semble-t-il, n'en manquent pas. Au niveau de la salle de soins de Haï El Badr 1, qui dépend du sous-secteur de Badjerrah, une responsable nous dira que «la rupture de stock qu'a connue cette structure a perturbé le calendrier des vaccinations». Il s'agit essentiellement du vaccin HBV contre l'hépatite B, administré le premier mois, du DTC.Hib (Diphtérie Tétanos Coqueluche Hémophilus Influenzae b) et du VPO (poliomyélite), deux autres vaccins administrés le troisième mois. L'inquiétude des parents est qu'un défaut de vaccination est susceptible de mettre en péril la vie des bébés, précise-t-elle.