En marge du séminaire sur les 2èmes journées médicochirurgicales organisées par la direction de la Santé, du 26 au 30 novembre 2005, un atelier de travail a été créé sur la prescription rationnelle du médicament, méthode par résolution des problèmes et dirigé par Belkacem Ali, professeur en rééducation fonctionnelle ainsi que Fyad Abderrahmane, professeur en médecine du travail de la faculté de médecine d'Oran. Devant un parterre de médecins généralistes, les deux praticiens de la santé publique se sont attelés, non pas à tester les connaissances scientifiques des généralistes, mais de voir et d'examiner ensemble la méthode utilisée jusqu'ici en matière de prescription des médicaments. Ils ont appelé les médecins de la santé publique à réfléchir sur cette méthode de la prescription rationnelle du médicament. Selon le professeur Fyad, l'atelier sur l'apprentissage vise dans sa finalité à apprendre à choisir le traitement ou le médicament de prédilection. Il faut d'abord souligner que cette méthode a été développée au début des années 1980 par les hollandais et introduite et mise en application au début des années 1990 par le professeur Hallali Abdelkader, pharmacologue et directeur du centre de pharmacologie vigilance et matériaux vigilance à Alger. La version du professeur algérien a été reconnue et soutenue par l'OMS qui a organisé des formations algériennes et panarabes en 2000 sur la prescription des médicaments. Car, souvent, ajoute le professeur Belkacem Ali, les médicaments qui sont prescrits par le médecin généraliste ne répondent pas aux préoccupations du patient. Ici, le médecin est appelé à définir l'élément de base de la consultation et à faire une distinction entre le symptôme de la pathologie et la douleur et voir s'il ne s'agit pas d'un problème physiopathologique. Dans ce cas, cela nécessite une prise en charge par un spécialiste, indique encore le professeur. Mais, soulignera encore le praticien de la santé publique, face aux médecins généralistes, le choix du médicament utile doit être arrêté sur la base de l'efficacité, l'innocuité (effets secondaires), l'adéquation (commodité du traitement avec le malade), coût (tenir compte de ce paramètre souvent négligé). Le professeur insistera sur la nécessité pour le patient d'être informé sur son traitement, des effets secondaires du médicament qui pourraient s'avérer graves. En développant chaque critère énoncé, le professeur dira qu'il ne faut jamais perdre de vue qu'une ordonnance est un papier pénal qui engage le médecin face à son patient. Enfin, il a été convenu que des journées sur l'apprentissage de cette approche de la prescription rationnelle du médicament soient assurées par l'équipe médicale des spécialistes.