De nombreux médecins spécialistes en dermatologie, réunis au cours d'un séminaire organisé ce week-end à Boumerdès, ont appelé à la création d'un laboratoire national de contrôle pour les produits cosmétiques. “Les produits cosmétiques qui sont souvent vendus en pharmacie doivent répondre aux mêmes règles que les autres médicaments”, a indiqué le professeur Benkaïdali du CHU Mustapha en marge de cette journée de formation organisée par l'Association de formation médicale de la daïra de Bordj Menaïel. “Les produits existant sur le marché algérien proviennent de la contrefaçon et présentent un danger réel pour la santé publique”, avertit le professeur Benkaïdali. De son côté, le professeur Aït Belkacem, exerçant également au CHU Mustapha et qui a animé une conférence sur le thème “Le diagnostic en dermatologie”, a voulu mettre en garde les estivants contre les effets néfastes du soleil, notamment pour les enfants. “Le parasol est une fausse sécurité contre les rayons de soleil car 70% des rayonnements qui vont vers le sable sont réfléchis et reçus par l'estivant.” Pour M. Aït Belkacem, le meilleur moyen d'éviter des problèmes de santé est de ne pas s'exposer entre 12h et 15h au soleil. L'orateur affirme que plus de 10 % à 20% des consultations sont liées à des cas de dermatologie. Le psoriasis, une maladie chronique qui se présente sous forme de plaques sur le corps du patient, représente 4% de la population algérienne, soit 1,2 million d'Algériens sont atteints de psoriasis, a indiqué M. Aït Belkacem lors de son exposé consacré à cette maladie très gênante. Autre maladie, la gale, qu'on a souvent appelé la maladie de la misère, est en augmentation en Algérie, a indiqué M. Aït Belkacem. M. T.