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Le paradoxe au féminin
Inde
Publié dans El Watan le 11 - 03 - 2011

L'Inde est gouvernée par des femmes. La présidente de la République et celle du Parlement, Pratibha Patil et Meira Kumar, ainsi que la gouverneur de la capitale, Sheila Dikshit, et le leader de la coalition au pouvoir, italienne d'origine, Sonia Gandhi. Pourtant, il ne fait pas bon naître femme dans le pays du Mahatma Gandhi.
Le cabinet du docteur Ashok Khurana, dans le quartier résidentiel de Defence Colony, est toujours débordant de patientes, dont la plupart sont enceintes. Sur la porte d'entrée, bien visible, une pancarte avertit en gros caractères, en anglais et en hindi : «Ici, il est interdit de révéler le sexe du fœtus. Toute contravention à cette disposition est sévèrement punie par la loi». Pour lutter contre les infanticides commis au détriment des nouveau-nés de sexe féminin, les autorités indiennes ont promulgué en 1994 une loi qui punit lourdement (jusqu'à la radiation de l'ordre des médecins) tout praticien qui informe les futurs parents du sexe de leur bébé.
Car dans cette grande démocratie asiatique, la pratique odieuse de l'avortement sélectif fait encore des centaines de milliers de victimes innocentes chaque année, selon un bilan macabre dénoncé par les ONG qui luttent contre ce génocide. Considérée comme un fardeau et source de dépenses faramineuses, comme la dot qu'il faudra verser au mari, la venue au monde d'une fille est traitée par certains comme une malédiction. Les parents s'adressent à des cliniques privées et paient le prix fort pour éliminer in utero le fœtus de sexe féminin ou, pire, les bébés à peine nés sont étouffés ou empoisonnés. Les avortements sélectifs et les infanticides à grande échelle ont provoqué un grand déséquilibre dans la croissance démographique du pays.
36 millions de femmes en moins
Les recensements de 2001 ont révélé que sur un milliard d'Indiens, 36 millions de femmes manquaient à l'appel, car jamais nées (avortées, tuées à la naissance ou en très bas âge). Autre conséquence directe, sur 1000 hommes, l'Inde compte aujourd'hui seulement 933 femmes en moyenne, d'où un grand déficit en population féminine. Pour lutter contre les infanticides sélectifs, les décideurs indiens ont été jusqu'à accorder de grands avantages fiscaux aux femmes. Ainsi, les propriétaires de biens immobiliers de sexe féminin paient moins de taxes que les hommes. Une autre loi en cours d'adoption ne manquera pas de produire une révolution dans le pays : 33% des sièges de la Chambre basse du Parlement seront réservées aux femmes. La chef de la coalition de centre gauche, la très influente Sonia Gandhi, a déclaré qu'elle était prête à faire tomber son gouvernement pour faire passer cette loi.
Cette femme politique indienne, née italienne, fille d'un maçon d'un petit village de la Vénétie, veuve de Rajiv Gandhi, fils de Indira Gandhi, ancien Premier ministre, représente l'antithèse du populaire proverbe indien «élever une fille, c'est comme arroser le jardin de son voisin». Très discrète dans son sari qu'elle porte encore comme une Occidentale après trente ans passés en Inde, Sonia tire les ficelles de la politique indienne. Lorsque son parti, le Congrès, a remporté les élections, elle a préféré nommer le vieux et sage Manmohan Singh comme Premier ministre à sa place. Les Indiens ne se seraient pas offusqués d'avoir une femme comme Premier ministre, mais certains voient toujours en Sonia, l'étrangère venue d'ailleurs. Et le sentiment anticolonialiste à fleur de peau est toujours là... Même Rahul Gandhi, le fils que Sonia a donné à son défunt mari Rajiv, est parfois taquiné par l'opposition, sous le sobriquet de «fils de mamma l'Italienne»...


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