Approuvée par l'assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou en septembre 2010, la première commission d'enquête mise en place par l'APW pour enquêter sur la gestion du secteur de la culture, a été rejeté par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a affirmé, dimanche 13 mars 2011, M. Belabbas, P/APW, lors d'une conférence de presse tenue au siège de son institution. Pourtant, «la voie réglementaire a été suivie par l'assemblée pour l'approbation de la délibération portant création d'une commission d'enquête», déclare le P/APW avant de qualifier cette «réponse non motivée d'acte politique qui vise à empêcher les élus de dévoiler les gaspillages et autres traitements de faveur dont bénéficie la clientes du pouvoir». Il est utile de rappeler que ladite commission a été initiée par les élus afin d'enquêter sur la gestion du secteur de la culture suite «au scandale ayant éclaté après la réfection du théâtre régional Kateb Yacine qui a couté la bagatelle de 38 millions de DA». Se basant sur l'avis de techniciens, les élus sont convaincus que le projet ne devra pas coûter plus de la moitie de la somme initiale. Les élus ne comptent pas rester les bras croisés, et pour preuve, ils comptent «alerter toutes les instances chargées du suivi de la gouvernance auxquelles l'Algérie adhère». Aussi, «saisir le conseil d'état quant aux textes juridiques sur lesquelles s'est basé le ministre pour torpiller cette initiative, la première, qui va en appeler à d'autres commissions en vu d'enquêter sur d'autres secteurs». Parmi les motifs avancés par le département d'Ould Kablia, l'article 12 du code de la wilaya qui stipule l'usage de la langue arabe pour la transcription des correspondances. Chose que les élus trouvent aberrant, puisque «aucune de nos 64 délibérations validées par le même ministre ne se sont heurtées, auparavant, à cet article !» Ainsi, pour l'APW de Tizi Ouzou, ce refus confirme qu'en haut lieu, «les tenants du système politique basé sur la rapine et la corruption sont prêts à commettre plus de violation des lois pour se protéger eux même et leurs clientèles».