Une cinquantaine de travailleurs de l'Agence presse service (APS) a organisé, ce dimanche 13 mars, devant leur siège, un sit-in de protestation pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Les protestataires, des fonctionnaires des services techniques et administratifs, exigent, selon une source qui a requis l'anonymat, des augmentations salariales conformément à la dernière tripartite et le départ du directeur de l'administration générale (DAG). Le mécontentement est plus profond pour cette catégorie de travailleurs de l'APS, affirme notre source, car, précise-t-il, ces derniers n'ont été touchés que de manière très légère par les augmentations décidées lors de la dernière tripartite en 2008. Les protestataires de l'administration se disent lésés par le fait que sa représentation est minoritaire dans le syndicat de l'entreprise. Ils demandent à la commission chargée de l'élaboration de la convention de branche au niveau du ministère de la Communication d'accélérer ses travaux pour que l'augmentation des salaires soit obtenue "dans les plus brefs délais". Les mécontents exigent aussi une révision de la nomenclature des postes de travail et la restauration de la prime de rendement, annulée depuis plus de deux ans. Le directeur général de l'APS, M. Abdelhamid Kacha, contacté par l'APS, a déclaré, après avoir reçu une délégation représentant les travailleurs, que l'augmentation des salaires n'était pas du ressort de la direction de l'agence. Elle doit intervenir, en l'occurrence, conformément à l'accord signé entre l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et la tutelle dans le cadre des conventions de branches, a-t-il expliqué. "Nous devons pour cela attendre les résultats définitifs des travaux de la commission installée au niveau de la tutelle concernant le plan de carrière et l'homogénéisation des salaires. Ces résultats doivent être annoncés au début du mois d'avril prochain", a fait savoir M. Kacha. Pour sa part, le représentant de la section syndicale de l'APS a considéré que les revendications des protestataires étaient "légitimes" et qu'il était du droit des travailleurs de s'exprimer dans un cadre organisé.