Dans un communiqué adressé hier à notre rédaction, le comité des familles de disparus de la ville de Relizane a entamé une grève de la faim de 24 heures durant la journée d'hier. Aussi, ses membres se sont rassemblés au niveau du siège de la cour de la ville de Relizane. Il s'agit là d'une autre tentative de donner une solution technique à un problème douloureux, à la fois humain et politique. Les familles de disparus ont davantage besoin de connaître la vérité sur le sort de leurs enfants. Pour la majorité des familles concernées par le drame, il ne peut y avoir de règlement du dossier sans justice et vérité. La longévité de cette douloureuse affaire qui sert de piédestal pour les uns et de fonds de commerce pour d'autres risque de constituer un terreau à toutes les surenchères et de compliquer le dénouement d'un dossier déjà lourd, explique le communiqué. Par ailleurs, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH, officiel), réplique, dans un communiqué rendu public hier, aux accusations des familles de disparus sur l'utilisation douteuse des indemnités. « Il a été procédé à l'invitation des familles concernées à circonstancier par écrit la disparition de leur proche, à indiquer la réponse dont chacune d'elle a été rendue destinataire de la part des forces de l'ordre, via l'ONDH (dissous, ndlr), ainsi qu'à se prononcer sur l'acceptation ou le refus du principe d'une indemnisation au cas où celle-ci leur serait proposée par l'Etat au titre de la solidarité nationale (...). Certaines organisations (...) ont pris prétexte de cette démarche (...) afin d'imputer à la formation ad hoc (installée en 2003 par le Président Bouteflika, ndlr) de vouloir corrompre par l'argent les familles de disparus avant de clore le dossier au détriment de la vérité », estime Ksentini, qui déplore « le procédé déloyal » de ces organisations. Il parle de « gesticulations » que donnent « en spectacle » ceux qui « continuent de dénigrer l'Etat et ses institutions ».