«Il ne peut y avoir de règlement du dossier sans justice et vérité.» Le comité des familles de disparus de la wilaya de Relizane compte observer, mercredi 25 août, une grève de la faim de 24 heures devant le siège de la Cour de Relizane. Cette action, soutenue par le bureau local de la Laddh vise à protester contre le contenu qualifié d'ambigu de la dernière déclaration du président de la Cnppdh, Me Farouk Ksentini, qui «avait proposé un traitement technique à un problème hautement politique». «Il s'agit là d'une tentative d'apporter une solution technique à un problème douloureux, à la fois humain et politique. Les familles des disparus ont davantage besoin de connaître la vérité sur le sort des leurs, avant d'envisager tout débat sur des compensations financières», révèle le communiqué transmis à notre rédaction. Me Farouk Ksentini, estime le comité des familles de disparus, a dédouané l'Etat en proclamant qu'«il était responsable et non coupable du drame vécu par des centaines de familles, en niant l'implication des officiels ou des auxiliaires, pourtant un fait avéré», souligne le communiqué paraphé conjointement par le représentant de la Laddh et celui du comité des familles de disparus. Ce dernier insiste sur le caractère dramatique du problème en précisant que «pour la majorité des familles concernées par le drame, il ne peut y avoir de règlement du dossier sans justice et vérité. La longévité de cette douloureuse affaire, qui sert de piédestal pour les uns et de fonds de commerce pour les autres, risque de constituer un terreau à toutes les surenchères et de compromettre le dénouement d'un dossier déjà lourd», précise le communiqué qui se veut un appel à l'effet de sensibiliser l'opinion publique nationale et internationale sur le drame des disparitions forcées et le calvaire que subissent des familles.