Entre les services du Trésor public et le CNAPEST de Mostaganem, les relations ne sont pas au beau fixe. La raison : la flexibilité du calendrier des virements des salaires qui n'est pas du goût des 11.000 enseignants et fonctionnaires relevant de la direction de l'Education. Par le biais de leur syndicat majoritaire, les éducateurs s'élèvent contre la flexibilité excessive des dates de virement, alors que, de son côté, leur tutelle s'applique à remettre entre les mains du Trésor de wilaya, les mandats de payements, sous la forme d'un «cédérom» à dates fixes. Dans une déclaration à la presse, le coordinateur de wilaya du CNAPEST attire l'attention des pouvoirs publics sur les conséquences sur la scolarité des 160.000 élèves si le Trésor public persistait dans son attitude de rétention des virements relatifs aux rappels de primes et de salaires que les enseignants attendent depuis près de deux années. Selon ses dires, les états de rappels ont été transmis depuis un mois au Trésor et il ne se passe pas un jour sans que les concernés n'aillent s'enquérir de leur virement auprès des guichets de la poste. Ce qui provoque d'énormes perturbations dans les programmes d'enseignement. Le CNAPEST, qui ne cache pas sa colère, lance un ultime avertissement aux responsables locaux afin qu'ils agissent pour dénouer rapidement cette crise, ajoutant que sa persistance pourrait inciter le corps enseignant à s'engager dans des actions de protestation qui nuiraient fortement à la scolarité des enfants. En filigrane, le recours à des grèves à répétition est très perceptible.