Les lycées El Haoues, Meftahi, Okbi, Benmaissa et Benhamouda de la ville de Sidi Bel Abbès ainsi que celui de la localité de Lamtar, étaient entièrement paralysés, hier, en raison d'un arrêt de cours décidé par des enseignants réclamant le versement de leurs salaires du mois d'octobre. Dans le cycle moyen, 4 établissements scolaires (Bouâmama, Aïssat Idir, Malek Haddad et Hamdaoui) ont fermé leurs portes, au chef-lieu de wilaya, pour une raison similaire. Ce mouvement de protestation, qu'aucune organisation syndicale n'a revendiqué, est considéré comme « illégal » par la direction de l'éducation (DE). Les enseignants, eux, estiment que le recours à un arrêt de travail est « le seul moyen de faire pression sur les pouvoirs publics pour qu'ils s'appliquent, au moins, à payer à temps leurs fonctionnaires ». Pour rappel, une trentaine d'enseignants du cycle moyen se sont rassemblés, avant-hier matin, devant le siège de la wilaya, pour exprimer leur colère et exiger que cessent de telles pratiques. « Le retard enregistré dans le versement des salaires des enseignants incombe aux services du Trésor qui, certainement par inadvertance, n'ont pas alimenté les comptes courants postaux des enseignants, tous cycles confondus », a déclaré, hier, le secrétaire général de la DE, contacté par nos soins. D'après lui, le versement des salaires s'effectue entre le 9 et 12 de chaque mois. « Le service paye de la direction de l'éducation a envoyé l'état des salaires, il y a une dizaine de jours, au Trésor public pour vérification », précise-t-il. « C'est lorsque Algérie Poste a reçu les ordres de virement que l'on s'est rendu compte que le Trésor public n'avait pas alimenté les comptes CCP des enseignants », ajoute-t-il. Il a ainsi fallu, selon notre interlocuteur, convaincre les services centraux du Trésor de recommencer l'opération et de mobiliser les fonds nécessaires pour rattraper le retard enregistré. « On espère que tout rentrera dans l'ordre, à compter d'aujourd'hui », rassure-t-il. Par ailleurs, l'on apprend que « l'oubli » commis par le Trésor public a également pénalisé les magistrats de la cour de Sidi Bel Abbès (rémunérés le 9 de chaque mois) et les retraités de l'Armée….