Depuis quelque temps, c'est le calvaire pour les salariés et autres retraités qui représentent la majorité des usagers. Le problème de l'indisponibilité des liquidités est devenu récurrent à Annaba. Il faut dire qu'il n'existe qu'un seul bureau de poste, faiblement approvisionné en argent liquide, par cité, alors que celles-ci sont caractérisées par une forte concentration démographique. Depuis quelque temps, c'est le calvaire pour les salariés et autres retraités qui représentent la majorité des usagers. Une file interminable se constitue tous les jours devant les guichets, se terminant par cette réplique sèche: «Nous n'avons plus de liquidités.» Un refrain qui revient à chaque période des virements des salaires, pensions et autres appointements, représentant 282 000 comptes postaux (CCP), 34 500 comptes CNEP, avec 65 000 retraités, et 34 000 employés de la fonction publique et de différentes entreprises, en plus de ceux du pré-emploi. Pour les usagers malades, âgés, ou pressés, les petites salles d'attente ne sont pas indiquées, au vu de l'absence totale de commodités. Contacté à ce propos, le directeur d'Algérie Poste, au niveau de la ville de Annaba, Amar Braghta, déclare qu'il est conscient de ce problème. Selon lui, Algérie Poste fait face à un manque de fonds. «Nous signalons le fait à chaque fois à Alger pour que nous soyons approvisionnés en liquidités et pouvoir ainsi satisfaire notre clientèle. A titre indicatif, au début de ce mois de mars, nous avons été alimentés d'un montant de 40 millions de dinars», nous a-t-il fait savoir. A la question de savoir s'il y a un projet pour la réalisation d'autres bureaux de poste, dans la perspective de désengorger le centre-ville, notre interlocuteur nous donnera cette réponse: «Annaba a un problème de foncier. Nous sommes en train de négocier avec L'OPGI et L'AADL pour acheter des locaux afin de les aménager en bureaux. En outre, Algérie Poste a fait l'acquisition d'un local à Sidi Achour pour 37 millions de dinars pour en faire un centre de dépôt et de distribution, ou un bureau de poste de proximité. Il faut savoir que la rénovation du bureau de poste de Amirouche et de Chétaïbi ont nécessité chacun 8 millions de dinars.» Nous saurons également qu'en plus des dix bureaux de poste dans la commune de Annaba, Algérie Poste en a construit trois autres, respectivement dans les localités de Oued Forcha, Boukhara et El Bouni. Des structures, qui, une fois fonctionnelles, diminueront le rush auquel fait face la poste centrale qui enregistre 68 000 opérations avec, en moyenne, un trafic de 32 à 34 millions de dinars par mois. De par son envergure, la ville de Annaba voit ses bureaux de poste pris d'assaut. C'est ce que confirme le trafic postier. Et à ce sujet, le responsable d'Algérie Poste nous révèle: «60 % des chèques traités par notre poste ne sont pas domiciliés à Annaba, alors que la banque centrale n'alimente que notre wilaya. A titre d'exemple, pour l'année 2010, Algérie poste a dépensé un montant de 4 375 milliards de dinars entre retrait CCP, mandat et GABS. »