La ville de Haizer ne reflète pas son rang de chef-lieu de daïra. La ville de Haïzer, chef-lieu de commune et de daïra, a bénéficié, comme beaucoup d'autres circonscriptions de la wilaya de Bouira, d'un réseau d'alimentation en gaz naturel. A son achèvement, ce projet soulagera à coup sûr la population locale, lassée par la quête de bouteilles de gaz butane, de plus en plus chères et rares en même temps. Cependant, ce projet, en cours de réalisation, enregistre du retard à cause de lenteurs, inexplicables pour le citoyen. En effet, après toutes les opérations préliminaires d'avant le lancement des travaux, telles que la délimitation du champ d'action, l'étude et l'exécution des levés topographiques, l'on remarque que les mêmes atermoiements ne font que s'accentuer. Les lenteurs accusées dans l'accomplissement de l'opération ont entraîné des dégradations et perduré un tel état aux routes et ruelles de la ville, devenues avec les tout dernières intempéries, de véritables patinoires, quasiment impraticables aux piétons comme aux automobilistes. C'est le cas notamment du tronçon menant vers le lycée. La dégradation avancée de cette artère a même suscité le courroux des élèves et des enseignants qui ont eu à observer des arrêts de travail et de cours pour manifester leur mécontentement. Les pouvoirs publics ont certes réagi par des colmatages, mais limités, estimant que la réfection totale ne pourrait s'effectuer avant la fin des travaux et le branchement définitif aux conduites du gaz. Avec l'achèvement de ces travaux, la solution du problème des chaussées et trottoirs dégradés interviendra d'elle-même, dit-on. En outre, devant l'absence, sur le terrain, de l'exécutif communal, disloqué par des tiraillements, c'est le wali qui est contraint de suivre la gestion de ce projet de grande envergure. N'étant pas à une seule mission près à accomplir, le premier magistrat de la wilaya ne peut, estime-t-on, surveiller à lui seul l'entreprise réalisatrice. Par ailleurs, cette commune a également bénéficié d'un autre grand projet d'alimentation en eau potable (AEP), considéré comme le plus important du fait qu'il permet de réhabiliter la distribution d'eau, d'autant que le précédent réseau n'était pas aussi fiable ni conforme aux normes techniques. Bon nombre de foyers et d'établissements scolaires en étaient d'ailleurs dépourvus. A ce titre, le lycée Amzal M'hamed, qui fonctionne avec un régime d'internat et de demi-pension, est toujours alimenté par citernes. Cette situation entraîne des conséquences négatives tant au niveau de la restauration des élèves, contraints aux repas froids, qu'au au sein des dortoirs et des salles de classes où le chauffage ne fonctionne même pas.