Depuis la dernière opération de distribution d'une partie des 84 logements, construits en 2010 dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire dans la commune d'El Adjiba, aucun autre logement n'a été remis jusqu'à présent sur le reste de la seconde partie de ces appartements. Cette situation inquiète au plus haut point les citoyens en attente d'être relogés. Ces logements qui sont en train de se dégrader au fil du temps, servent de lieux de fréquentation, notamment de nuit, à des jeunes désœuvrés. «C'est une aberration ! Pendant que des familles subissent les contraignantes conditions d'habiter en bidonvilles, l'APC tarde encore à distribuer la seconde moitié des logements restant, transformés en lieux d'amoncellement de tous déchets et détritus divers», déplorent des pères de familles habitant des bidonvilles et dont les insignifiants salaires ne permettent guère de payer le prix de ces logements à moitié finis. En revanche, d'autres, ayant des familles nombreuses, convoitent d'acquérir plus d'un appartement. Les autorités locales soutiennent quant à elles que la distribution de ces logements ne peut se faire en dehors du cadre de la réglementation.Un véritable casse-tête pour trouver une solution, pourtant impérative, à ce problème. En tout cas, le relogement des familles habitant ces bidonvilles permettra non seulement de récupérer le site pour le verser au patrimoine foncier d'El Adjiba, qui en souffre en la matière, mais aussi d'éradiquer ces lieux enlaidissant énormément le chef-lieu de la commune.