- L'on a pu constater, au fil de la naissance du mouvement de contestation actuel, que le ton du groupe s'est affirmé, reprenant à son compte des idées de l'opposition et autres mouvements citoyens. Est-ce une prise de position ? Non, loin de là. La page n'a pas pour but de prendre position. Les administrateurs ne font que répercuter les propos tenus et envoyés par les fans eux-mêmes. Mais il est toutefois vrai que nous avons constaté que la tendance de pensée générale des adhérents s'oppose au régime, la majorité ne soutient pas les politiques du pouvoir. En tant que modérateur, je suis dans l'obligation de respecter cela, et en tant que modérateur je dois respecter cela et le transmettre via les publications officielles de la page. Les 30 000 adhérents se sont abonnés à la page parce qu'ils sont tous convaincus, sans exception, par la justesse de notre initiative : l'échange d'information. Je ne peux donc pas me permettre de manipuler les gens ou encore les inciter à faire quoi que ce soit ou à prendre position.
- Pourquoi facebook ? A la base, l'intérêt des réseaux sociaux est qu'un ensemble d'identités sociales, soient reliées entre elles par des liens créés lors des interactions sociales. De ce fait, il est plus que naturel et logique que les gens se servent de facebook ou de Twitter afin de se rassembler autour d'une cause. Et ce, surtout dans les pays où les médias sont contrôlés par l'Etat. Les réseaux sociaux sont un refuge afin de propager des réalités et des idées qu'on ne peut voir circuler nulle part ailleurs. - Certains critiquent ce «militantisme» made in facebook. Ils disent que ce n'est que virtuel mais que dans la réalité, les internautes ne participent pas à toutes les manifestations prévues. Vrai ou faux ? Je pense que ceux qui minimisent le rôle des réseaux sociaux dans le changement ne se rendent pas compte que grâce à facebook, le règne des deux plus grands dictateurs arabes a chuté ! Personne ne fait exception et cela peut arriver à n'importe qui n'importe quand. Les réseaux sociaux sont une alternative aux médias classiques face au verrouillage médiatique et politique en cours depuis des décennies dans les pays sous-développés et totalitaires, y compris en Algérie. Je suis convaincu que cette chape de plomb dans notre pays ainsi que l'absence de vrais canaux d'information audiovisuelle ont poussé les gens à chercher d'autres moyens d'expression et des alternatives à cette scène moribonde et quasi-inefficace. .