Au vu des forces en présence, on peut d'ores et déjà dire que les Kabyles évolueront sur du velours. En effet, à comparer le football algérien et mauritanien au niveau des clubs, il n'y a pas photo tant les clubs algériens ont toujours réussi à damer le pion à leurs homologues mauritaniens. Mais, depuis, beaucoup de choses ont changé du fait que les deux footballs sont en train de suivre un chemin diamétralement opposé. Pendant que l'un (algérien) est en train de péricliter, l'autre (mauritanien) amorce un renouveau et engage une ascension dans la hiérarchie du football continental. En effet, le coach de la JSK a raison de se méfier de cette équipe du FC Tevragh Zeina de Birama Gaye : «Il n'y a plus de petites équipes dans le football, surtout que nous partons pratiquement dans l'inconnu en l'absence d'informations fiables sur notre adversaire.» Ainsi, Belhout aura à composer un onze rentrant sur un effectif réduit de 16 joueurs en raison de blessures (Yahia-Chérif et Belkalem), Naïli suspendu et des non qualifiés pour ce match (Hamiti, Amada, Khlili, Choukri). D'ailleurs, le coach kabyle est tombé des nues quand il a appris que même Hamiti n'était pas qualifié, lui qui avait axé son travail sur ce joueur pour tenter de faire le plein à Tizi Ouzou avant le match retour : «On se doit de composer avec cette équipe décimée pour tenter de marquer un maximum de buts pour assurer une marge sécurisante avant le match retour.» L'autre appréhension de Belhout réside dans l'absence du public qui, à ses yeux, «constitue un gros handicap pour la motivation des joueurs». Mais il espère que son équipe saura mettre en évidence l'expérience acquise au cours de la dernière campagne continentale en Ligue des champions : «Les gars ont aujourd'hui acquis beaucoup d'expérience pour être à la hauteur des attentes placées en eux pour faire la différence à Tizi Ouzou.» Une différence que pourrait lui contester le coach adverse Birama Gaye : «Nous sommes à Tizi Ouzou en apprentissage. Nous savons que nous avons en face de nous un gros calibre, mais cela ne nous empêche pas de croire en nos chances.» Le coach, rencontré avant la seconde et dernière séance sur le terrain du 1er Novembre, semblait satisfait de la pelouse qu'il a vue la veille : «C'est pratiquement la même que celle dont sont couverts la plupart de nos terrains en Mauritanie. C'est pourquoi nous serons à notre aise.» L'ex-capitaine et sélectionneur des Mourabitoune a une grande confiance en son groupe qui «n'a rien à perdre, mais tout à gagner. Il fera en sorte d'honorer une autre fois les couleurs nationales. Ils joueront sans complexe, c'est cela le plus important». Ainsi, les Kabyles ont tout intérêt à se méfier de cette équipe mauritanienne, même si sur le papier il existe une sacrée différence. Hamiti non qualifié Une telle information a eu l'effet d'une bombe dans les milieux footballistiques de la région. Et pour cause, à aucun moment cette non-qualification n'a été évoquée ni par la direction du club ni par le staff technique. Mieux même, le coach n'était pas au courant de cette situation, tant pour lui Hamiti était déjà dans le onze rentrant. L'information faisant état de cette non-qualification a eu l'effet d'un scandale, d'autant que, selon certaines sources, même le président de section n'était pas au courant de cette affaire. D'ailleurs, un petit tour sur le Net et sur la liste des joueurs qualifiés par la CAF et diffusée sur son site n'a fait que confirmer cette information du fait que le nom de Farès Hamiti n'y figurait pas. Selon les mêmes sources, à la direction du club, on aurait justifié cet impair par le fait que le joueur en question était sur la liste des libérables. C'est pourquoi il n'a pas été jugé utile de lui faire établir une licence CAF, dénotant des errements de cette direction dans sa gestion. Ainsi, Belhout s'est mis dans une grosse colère, lui qui avait pratiquement axé son travail sur Hamiti, surtout que ce dernier est en train de péter la forme et fait exploser les filets adverses. Affaire à suivre donc.