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Folio
Un défi pour réveiller les consciences endormies
Publié dans El Watan le 06 - 12 - 2005

Pratique rare et exceptionnelle, il y a quelques années seulement, l'édition à compte d'auteur se généralise de plus en plus dans le monde arabe. Elle est devenue, aujourd'hui, un passage presque obligatoire pour es jeunes (et quelquefois moins) romanciers, poètes et essayistes voulant faire éditer leurs œuvres.
Les éditeurs de livres se plaignent constamment du rétrécissement du champ électoral. Pour eux, les romans, les essais et autres recueils de poèmes ou de nouvelles écrits pour beaucoup d'auteurs trouvent rarement preneurs. Faisant face à cette avancée inexorable du désert littéraire, de nombreux écrivains ont pris leur destin à bras-le-corps et ont fait paraître leurs œuvres à compte d'auteur. Certains n'ont pas hésité à préciser dans leur maigre salaire (la majorité écrasante des écrivains étant des fonctionnaires ou journalistes) pour faire imprimer leurs livres. La crise de l'édition a atteint en ce début du XXIe siècle son paroxysme du fait de la crise multiple due, notamment, au fiasco total de la gestion des affaires publiques par les régimes arabes des post-indépendances (baisse du PNB, chômage, paupérisation, dette extérieure très élevée ou même parfois guerres tribales ou civiles), en plus de la censure dressée en véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des auteurs qui osent « fouiner » dans « les fumiers » érigés en système politique dit nationaliste par des régimes despotiques sans foi ni loi. Au Maroc, où la situation de l'édition est, pour le moins, alarmante, les écrivains ont découvert les vertus de la souscription (appel à un achat préalable d'un ou de plusieurs exemplaires de l'ouvrage que l'écrivain compte publier par auto-édition) pour réunir la somme nécessaire à faire imprimer leurs livres. Au Machreq, la majorité des auteurs paie le tiers ou la moitié (selon la célébrité de l'écrivain) des frais d'impression de leur ouvrage. Les auteurs algériens ne sont guère mieux lotis. Beaucoup ont édité leurs livres et compte d'auteur. Mais que pensent les éditeurs et les diffuseurs ou libraires algériens ? La plupart ne veulent pas polémiquer sur cette question. Néanmoins, l'un d'eux a bien voulu nous donner son avis, tout en exigeant de le faire sous « le sceau de l'anonymat ». Ainsi, il pense que « la paupérisation qui ne cesse de se propager dans la société algérienne a eu pour résultat immédiat le recul des ventes de livres littéraires et de culture générale, du fait que les lecteurs qualifiés, autrefois, de ‘'potentiels'' considèrent actuellement ces ouvrages comme un luxe, comparativement au pain quotidien qu'ils sont obligés de se procurer et pour eux et pour leurs familles. Dans certains cas, le problème nous dépasse tous et requiert l'intervention urgente des autorités algérienne ». Face à cette situation pour le moins inextricable, les écrivains qui s'auto-éditent sont en train de lancer un véritable défi à eux-mêmes d'abord et aux hautes autorités ensuite. Leur démarche est peut-être une bouée de sauvetage jetée dans la mer des consciences endormies.

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