Le nombre des crimes économiques a enregistré une hausse de 6% en 2010, comparé aux chiffres de l'exercice précédent. M. Lafani, directeur de la police judiciaire, intervenant hier lors d'une conférence de presse consacrée au bilan de 2010, se réjouit de la baisse des taux de criminalité enregistrés l'an dernier. Mais la hausse du nombre de délits économiques retient l'attention. La corruption, faisant partie de ce type de crimes, prend de plus en plus d'ampleur au moment où les autres formes de criminalité semblent être mieux maîtrisées, au vu des chiffres qui les illustrent. «Cela ne veut pas dire que les crimes économiques sont en hausse, car la police s'en est saisie d'elle-même et en a élucidé une partie», explique le responsable. La DGSN a noté 3662 affaires enregistrées en 2010 liées à la corruption, impliquant 3076 personnes. En 2009, le bilan faisait état 3453 affaires du même type. 2190 crimes financiers ont été signalés l'année dernière, concernant notamment l'émission de chèques sans provision et le trafic de fausse monnaie, alors qu'en 2009, le nombre était de 2252 affaires. Concernant la négligence ayant entraîné la dilapidation de deniers publics impliquant la responsabilité directe des gestionnaires, 11 affaires ont été enregistrées et 80 individus ont été mis en cause. Ceci au moment où des voix s'élèvent pour revendiquer la dépénalisation de l'acte de gestion. Pour le trafic de véhicules qui est également inclus dans les crimes économiques, 144 affaires ont été enregistrées l'an dernier contre 129 en 2009. M. Lafani a rappelé que plusieurs affaires de trafic de fausse monnaie impliquant des réseaux à dimension internationale ont été élucidées. Un groupe a été localisé dans des villes françaises de Lyon et Marseille, et un autre à Naples (Italie). Ces crimes ont été élucidés grâce à la coopération internationale dans le domaine. Plusieurs affaires de fausse monnaie ont été enregistrées également en 2010 à Annaba, à Aïn Témouchent et à Oran. Une autre affaire du même type est en instruction, dont les principaux auteurs ont été appréhendés à Alger. Quant aux atteintes aux personnes, une baisse de 1% a été enregistrée tandis que les atteintes aux biens ont baissé aussi de 5,5% par rapport à 2009. Ces deux types de criminalité de droit commun ont concerné l'an dernier 120 632 affaires, dont 61 084 élucidées, contre 123 904 dont 58 720 élucidées en 2009. Selon le conférencier, 365 affaires d'homicide ont été enregistrées en 2010, dont 327 résolues contre 376 affaires du même genre en 2009, dont 336 résolues.