La criminalité est en hausse dans la wilaya de Blida. Les agressions, les vols, les atteintes aux bien publics, privés et aux personnes sont devenus monnaie courante dans les différents quartiers. Anciennes ou nouvelles cités, il ne se passe pas une semaine sans qu'un cas de violence ne soit d'actualité dans les discussions des Blidéens. Sans vouloir donner à la situation sécuritaire à Blida une ampleur exagérée, certains Blidéens ne peuvent laisser leurs enfants aller seuls à l'école. Dans ces situations là, c'est la gent féminine qui est la plus touchée et privée d'école comme c'est le cas de plusieurs jeunes filles à Maramane, une petite bourgade située au nord est du chef-lieu de la ville des Roses. Ce constat amer sera confirmé par le secteur de la justice et de la Gendarmerie nationale de Blida. Cette dernière déclarera dans son bilan pour l'année 2008, que ses services n'ont vraiment pas chômé. Ils ont enregistré une hausse considérable quant au nombre de crimes enregistrés : 705 crimes dont 612 délits pour être plus précis. Comparé à l'année précédente, ces mêmes services n'ont enregistré que 499 crimes. « Nous pensons que les raisons majeures de cette augmentation du taux de criminalité sont essentiellement le chômage, la sortie prématurée des écoles et le non-retour des villageois à leurs anciennes demeures malgré l'amélioration des conditions sécuritaires dans les petits villages », dira K. Frahtia, commandant du groupement de la gendarmerie de la wilaya de Blida, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue dimanche dernier au siège même de la Gendarmerie nationale. Il ne manquera pas de souligner que plus de 51kg de kif et 715 comprimés de psychotropes ont été saisis durant l'année écoulée. Ces chiffres sont d'autant plus inquiétants que la plupart des détenus sont des jeunes dont l'âge varie entre 20 et 40 ans. Le même intervenant ne maquera pas de citer les grandes affaires qui ont caractérisé l'année 2008, telles que celles liées à la corruption dont le principal acteur n'est autre que le vice-président de l'APC d'El Affroun et celle de l' ENAJUC. D'un autre côté, la cour de Blida a confirmé, à son tour, la hausse du taux de criminalité. Cette hausse est nettement constatée entre les trois sessions criminelles qui se sont déroulées durant l'année écoulée. Lors de la dernière session (du 18 octobre au 23 novembre 2008), 185 affaires ont été dénombrées, dont 143 ont été jugées, contrairement à la 1re session où seulement 123 affaires ont été comptées et la 2e où 143 affaires ont été enregistrées. Parmi les 447 accusés dans les 185 affaires citées, 77 ont été innocentés et 74 ont pris la fuite.