Le conseil national de l'Ordre des médecins, issu des élections qui se sont déroulées le 24 février dernier, a été installé jeudi en présence des représentants des 48 wilayas. En marge de la réunion, le président réélu du conseil national de l'ordre des médecins, Dr Mohamed Bekkat Barkani, s'est exprimé sur tous les problèmes qui ébranlent actuellement le secteur de la santé. La santé rongée par les problèmes Manifestant son soutien aux médecins résidents qui entameront probablement une grève illimitée à partir de cette semaine, le Dr Bekkat estime que les pouvoirs publics doivent répondre favorablement aux revendications du corps médical et paramédical. «Nous jugeons que les revendications des médecins résidents sont légitimes et elles doivent être prises en charge notamment la suppression du service national eu égard à la durée de la formation en sciences médicales», a-t-il souligné avant de relever les défaillances dans la couverture sanitaire. «Les malades affluent de toutes les régions du pays dans les différents hôpitaux à la recherche d'un rendez-vous», a-t-il noté. L'affectation des médecins spécialistes ne se fait pas, selon lui, selon les besoins géographiques. Comme il a relevé l'inadéquation dans la dotation des équipements, dont plusieurs appareils sont à l'arrêt pour manque de spécialistes. Dr Bekkat estime qu'un conseil des ministres spécial doit être consacré au secteur de la santé surtout que le dialogue avec la tutelle est en rupture depuis plusieurs mois. «Nous représentons une institution responsable, et nous sommes à la disposition des autorités pour apporter notre contribution», a-t-il proposé et de rappeler le retrait du conseil de l'Ordre, en signe de protestation, de la conférence nationale sur la réforme de la santé. Le président de l'Ordre des médecins plaide, par ailleurs, au renforcement de la formation médicale et paramédicale pour une meilleure prise en charge des malades. Pour lui, «l'Algérie n'a pas besoin d'importer des médecins étrangers notamment en ophtalmologie. Nous avons des compétences en Algérie».