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«J'ai entrepris une thèse d'Etat sur l'arabisation»
Gilbert Grandguillaume. Anthropologue arabisant
Publié dans El Watan le 29 - 03 - 2011

Rencontré en marge du colloque sur l'histoire de Nedroma organisé par l'association «El Mouahidia», Gilbert Grandguillaume, anthropologue arabisant, nous révèle tout l'intérêt qu'il porte à la ville de Nedroma.
-D'où vient cette relation que vous entretenez avec l'Algérie et la langue arabe ?
Je n'ai connu la langue arabe et l'Algérie qu'après mes 20 ans grâce à mes deux oncles paternels qui y vivaient et, depuis, je développe un certains intérêt pour ce pays ; ce qui m'a poussé, bien entendu, à apprendre la langue arabe. L'apprentissage de l'arabe m'a pris plusieurs années, en Algérie, en Tunisie puis au Liban. Ensuite, J'ai étudié l'ethnologie et la linguistique à Paris avec les orientalistes de l'époque et, quand j'ai voulu entreprendre une thèse de doctorat 3ème cycle sur l'Algérie, la question «qu'est-ce qu'il en est de la culture algérienne après l'Indépendance ?» accrochait mon attention et mon intérêt. Donc, je cherchais une ville qui a existé avant la colonisation pour comprendre comment elle avait traversé cette période et ce qu'elle pouvait représenter dans l'Algérie indépendante. J'avais plus au moins pensé à la ville de Tlemcen mais un ami m'avait suggéré Nedroma, me la présentait comme étant le petit Tlemcen. Effectivement, j'ai découvert le petit Tlemcen en ce sens que c'est une vraie médina avec des quartiers traditionnels, une tradition culturelle, des rites et des coutumes séculaires.
-Pour reprendre l'intitulé de votre communication, pourquoi Nedroma ?
Le titre de ma communication voulait dire, en fait, pourquoi j'ai choisi la ville de Nedroma comme sujet de thèse. Avec le recul, je m'aperçois, finalement, que c'est une interrogation sur la personnalité algérienne d'après l'Indépendance. Quels sont les facteurs d'équilibre, les composantes, qui ont fait que certaines régions qui avaient un passé historique, ont conservé un certain équilibre ? Comme je l'ai souligné dans mon intervention, la réponse que j'apporte à cette interrogation argumente que les habitants de ces régions privilégiées, face à la colonisation, ont su préserver la culture et la langue arabe tout en s'ouvrant sur des horizons plus vastes. En d'autres termes, les enfants de Nedroma n'allaient pas seulement à l'école française, mais ils fréquentaient aussi l'école arabe. Ce qui leur a permis de développer une personnalité équilibrée. D'ailleurs, je m'en rends compte que c'était bien ma question ; car, après ma thèse sur Nedroma, j'ai entrepris une thèse d'Etat sur l'arabisation. J'essaye d'établir une comparaison entre les modèles d'arabisation engagée dans le Maghreb : Algérie, Maroc et Tunisie. Cette étude m'a permis de penser aujourd'hui que les composantes de la civilisation, de la personnalité et de la culture sont intimement liées à la question de la langue.


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