Le nombre d'affaires traitées a doublé comparativement à l'exercice 2009 où l'on avait seulement enregistré sept affaires portées devant les juridictions compétentes. Les brigades de l'inspection fret des Douanes algériennes activant au niveau de l'aéroport d'Alger font le bilan des nouvelles dispositions et de la logistique mises en train depuis une année déjà. L'action de recouvrement a permis de collecter 18 milliards de dinars durant l'année écoulée. Les amendes dues aux infractions au change, elles, totalisent 100 milliards de centimes. L'inspection divisionnaire fret activant à l'aéroport d'Alger a mis la main, durant l'année 2010, sur 14 affaires en relation avec le transfert illégal de capitaux. Le nombre d'affaires traitées et renvoyées à l'appréciation des instances en charge des affaires litigieuses a doublé comparativement à l'année 2009, puisque le chiffre est passé de 7 à 14 affaires. C'est ce que nous avons appris auprès de Brahim Bensalem, chef d'inspection divisionnaire aéroport fret. Sans évoquer les détails de ces affaires, notre interlocuteur indique simplement que de grosses sociétés, dont des multinationales, sont prises au piège. Par ailleurs, l'opération de traitement de marchandises a sensiblement augmenté également en volume, «puisqu'on a recensé 45 175 déclarations effectuées à l'importation et 5995 déclarations à l'exportation», nous apprend M. Bensalem, rencontré dans les locaux de son instance, dans l'enceinte aéroportuaire d'Alger. Les affaires litigieuses ont totalisé 1036 dossiers durant la même période de référence, avons-nous appris également. Il est prévu, durant 2011, l'organisation de 4 opérations de vente aux enchères destinées à évacuer les marchandises en souffrance dans les entrepôts. Sur le plan procédural, «la normalisation des procédures douanières au niveau du fret a permis de réduire les délais de traitement, de contrôle et de dédouanement de la marchandise», nous explique M. Bensalem. Les délais étaient auparavant extensibles jusqu'à une dizaine de jours pour une simple opération de dédouanement d'une marchandise. Sur le plan qualitatif, cette normalisation a permis de passer d'une moyenne de traitement de 80 déclarations/agent/jour à une moyenne de 15 déclarations/agent/jour. Au niveau de l'inspection, une poignée de 8 contrôleurs assuraient auparavant une moyenne de 500 déclarations par jour. La révision à la hausse des effectifs et la modernisation de la logistique ont permis de réduire la pression et la durée de traitement et de dédouanement. La récente affaire d'incarcération de plusieurs douaniers pour contrebande et non-déclaration, dont le dossier est toujours entre les mains de la justice, a servi de tremplin à une nouvelle opération lancée contre les contrebandiers. L'instance de M. Bensalem a été renforcée par 10 nouveaux inspecteurs, ce qui a permis de revoir la moyenne des déclarations effectuées à environ 600/jour, tandis que les délais de dédouanement sont passés de 10 à 3 jours seulement. L'année 2010 a vu également l'acquisition d'une vingtaine de bureaux, de stations de travail modernes et d'un scanner mis à la disposition des brigades de ladite inspection. En outre, il a été procédé également à la restructuration de cette instance en charge des opérations fret, et ce, à travers la création d'une inspection principale des brigades, d'une inspection principale du contrôle courrier ainsi que d'une seconde structure pour le paiement des taxes et droits de douane.Ces mesures sont destinées à asseoir une harmonisation des différents services, une meilleure prise en charge de l'opérateur ainsi qu'une traçabilité des opérations douanières.