Des milliers d'agents de gardes communaux, venus de plusieurs régions du pays, ont observé un rassemblement ce dimanche 3 avril à la Place des martyrs, à Alger. Après avoir improvisé un rassemblement et une marche depuis la place des Martyrs jusqu'au palais Zighoud Youcef (APN) le 7 mars dernier, les éléments de ce corps ont décidé une nouvelle fois de battre le pavé dans la capitale pour revendiquer la régularisation de leur situation socioprofessionnelle. Encerclés par un dispositif policiers impressionant, ces agents des gardes communaux ne comptent pas cette fois-ci quitter les lieux sans une réponse positive des autorités. Une délégation de ce corps a été chargée depuis la matinée de ce dimanche de remettre une plate-forme de revendications à la Présidence de la Republique. Et dans le cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites avant la fin de la journée, ces quelques 10 000 gardes communaux présents à la place des Martyrs, selon les etimations des organisateurs, comptent camper sur les lieux jusqu'à ce qu'ils auront gain de cause, selon notre journaliste qui se trouve sur place. C'est la décision des autorités de dissoudre ce corps qui est à l'origine de la colère des gardes communaux. Ils s'opposent en effet à la volonté des autorités de dissoudre leur corps et d'être redéployés dans les structures de l'administration locale en qualité d'agents de sécurité. Ils réclament aussi une retraite complète pour les promotions des années 1994 à 1997 sans limitation d'âge, une augmentation des salaires de 10.000 DA au minimum, le paiement des heures supplémentaires, l'octroi d'une prime compensatoire des "17 ans de lutte anti-terroriste accomplis" et la réintégration des éléments radiés après indemnisation des années perdues. Le 10 mars dernier, le ministre de l'Iterieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, avait déclaré que les autorités vont proposer «des solutions (…) à la hauteur des efforts et des sacrifices qu'ils ont consentis». "Sur les quelque 100.000 gardes communaux actuellement recensés, les deux tiers seront intégrés à l'Armée nationale populaire (ANP), et le tiers restant sera pris en charge par le ministère de l'Intérieur, avait-t-il assuré lors d'une seance plénière à l'APN. "Nous souhaitons intégrer la majorité des gardes communaux (sur le tiers retenu) au sein de la police communale", avait-t-il dit. Mais, ces mesures ne semblent pas emballer ces près de 93 000 agents qui réclament la promulgation de leurs statut et l'officialisation de leur corps.