Des milliers de gardes communaux se sont regroupés dès 9h du matin, à la place des martyrs à Alger. Ils ont décidé par la suite de faire une marche sur le boulevard Zirout Youcef. Ils ont, alors, forcé le cordon sécuritaire pour marcher jusqu'au de l'Assemblée populaire nationale (APN), a constaté un journaliste d'El Watan présent sur les lieux. Vers midi, les protestataires sont ceinturés devant l'APN par un millier de policiers. Ils scandent des slogans contres les autorités, notamment le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Dans une plateforme de revendications qu'ils ont soumis au Chef de l'Etat, les gardes communaux refusent cathégoriquement le plan de redéploiment décidé par le gouvernement. Ils proposent une retraite anticipée avec des indeminités dans le cas de la dissolution de leur corps. Les gardes communaux qui qualifient de "ligitimes" leurs revendications, reclament en outre des augmentations salariales avec effet retroactif depuis 2008 et des logements. Vers 12 h 30, le Boulevard Zirout Youcef est resté toujours bloqué à la circulation. La colère des gardes communaux ne date pas d'aujourd'hui. Ils avaient organisé plusieurs manifestations auparavant. Le 21 février dernier, des centaines parmi eux s'étaient rassemblés devant plusieurs sièges de wilaya pour faire valoir des revendications d'ordre socioprofessionnel et dénoncer leur réorientation. Le ministre de l'Interieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, avait souligné que le redéploiement des gardes communaux se fera en prenant en considération les compétences et les capacités de chacun. . "Il est de notre devoir de prendre en charge et de réhabiliter ce corps qui a participé à la sauvegarde de la Nation et de la République aux cotés de l'Armée nationale populaire dans la lutte antiterroriste", aavit indiqué le ministre. Ould Kablia avait même reconnu que "la prise en charge de ce corps s'est faite au départ, dans des conditions un peu trop rapides".