En dépit de la demande sans cesse renouvelée par sa direction, l'hôpital de Chettia, l'un des plus importants de la wilaya, ne dispose toujours pas d'un médecin réanimateur. Si le chirurgien est disponible, le spécialiste en question, lui, fait cruellement défaut. Ce qui met en danger la santé des malades nécessitant des interventions d'urgence, tel ce diabétique qui a été admis depuis deux mois dans cet établissement. Selon l'un de ses amis, la faute n'incombe pas aux gestionnaires de l'hôpital de Chettia qui ont «tout fait pour que le malade soit opéré le plus tôt possible». «Ils sont essayé de le transférer à l'hôpital du chef-lieu de wilaya, mais le réanimateur en poste est en congé», déplore-t-il. Le patient attend toujours que les autorités sanitaires se penchent sur son cas et lui trouvent une solution urgente. Continuera-t-il d'attendre au péril de sa vie ou sera-t-il évacué vers un établissement de la capitale ? La question reste posée. En tout cas, ce fait n'est pas un cas isolé puisque de nombreux malades de la région connaissent le même sort. Il faut savoir que, pour les cinq hôpitaux réunis que compte la wilaya, il n'existe que deux médecins réanimateurs ! L'un au niveau de l'EPH Les frères Khatib et l'autre au service de gynéco-obstétrique de celui de Chorfa, dans la même commune de Chlef. Ce même service, qui reçoit des patientes de toute la région, ne dispose aussi que d'un spécialiste en gynécologie. C'est dire que la situation est grave dans ce domaine et qu'il va falloir trouver une solution urgente pour préserver des vies humaines.