Les autorisations d'exploitation d'une dizaine de fournisseurs d'accès à internet (providers) pourraient être retirées pour non-paiement des redevances annuelles ou des frais de gestion des numéros, a annoncé la présidente de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Mme Zohra Derdouri citée par l'APS. «Il y a une dizaine d'internet services providers qui n'ont pas encore répondu aux mises en demeure. Nous allons leur retirer les autorisations, sauf s'ils se manifestent», a annoncé Mme Derdouri. Cette dizaine de fournisseurs vient s'ajouter aux 34 autres qui ont subi récemment un retrait définitif de leurs autorisations d'exploitation des services internet pour les mêmes motifs. «Il s'agit de fournisseurs qui n'activaient plus depuis plus de deux ans. Nous leur avons adressé des lettres de rappel, par voie de presse et par huissier de justice, leur enjoignant de procéder audit paiement, mais ils n'ont pas obtempéré», a précisé Mme Derdouri. Le conseil de l'ARPT avait accordé des autorisations d'exploitation des services internet à 73 providers avant de décider de mettre de l'ordre en ciblant les fournisseurs n'ayant pas respecté leurs engagements. Mme Derdouri a déclaré par ailleurs que les cahiers des charges relatifs aux prestataires de services de la certification électronique sont pratiquement finalisés. La présidente du conseil de l'ARPT a estimé que «la concrétisation de l'opération devait se faire par l'élaboration d'un cahier des charges détaillé pour encadrer l'activité». Il est à noter que l'ARPT œuvre actuellement, selon les déclarations recueillies par l'APS, à la formation d'un personnel qualifié dans le domaine de la certification électronique et à la mise en place d'un cadre organisationnel «sans faille» sur le plan de la sécurité des systèmes et des informations. «Il s'agit pour nous de ne pas instaurer une organisation dans la précipitation au risque de manquer les objectifs assignés, mais d'implanter une structure efficace, rapide dans la mesure du possible et parfaitement agencée», a encore ajouté Mme Derdouri qui a fait savoir aussi que l'ARPT s'attelait à élaborer un cadre juridique et réglementaire relatif à la certification électronique qui sera présenté aux pouvoirs publics. Des mesures d'accompagnement sont aussi à l'étude pour l'intégration de la certification électronique dans le système économique ne dépendant pas uniquement de l'institution en charge de cette activité, a-t-elle précisé.