Une quinzaine d'étudiants observent depuis lundi une grève de la faim à l'intérieur de l'institut vétérinaire et agronomique en signe de « protestation du mépris affiché par les responsables de la faculté » qui n'auraient pas accédé à leur vœu de voir leurs études (DEUA, cycle court) commuées en cycle long doctorat comme ils n'ont cessé de le réclamer. Un mouvement de grève qui a commencé par l'observation d'une journée de protestation et qui finira par se radicaliser. Hier, lors de notre visite à l'intérieur même de cette enceinte universitaire, nous avons pu constater le désarroi des protestataires qui, mine déconfite étaient décidés à arracher « ce droit » qu'ils estiment justifié eu égard à la brèche déjà ouverte pour valoir un pourcentage d'étudiants à accéder au doctorat. Les grévistes allongés sur des lits de fortune dans le hall d'un bloc semblaient déjà fatigués. Certains avaient été acheminés la veille par les moyens propres des étudiants vers les urgences avant que la DOU n'affecte une ambulance. D'autres continuent à s'alimenter en sucre et eau, mais le risque est grand en l'absence d'assistance médicale et paramédicale à même d'atténuer les appréhensions de certains parents accourus sur les lieux de peur de perdre leurs enfants. Dès l'abord de l'institut, les lieux semblaient désertiques, une certaine froidure vous saisit, mais les étudiants par petits groupes étaient disséminés aux quatre coins de cette infrastructure qui a vu son doyen, le docteur Hamoudi, démissionner en signe de solidarité avec les grévistes qui disent vouloir continuer jusqu'à l'aboutissement de leur revendication. « C'est malheureux, dira un étudiant. Aucun responsable n'est venu s'enquérir de notre situation, c'est pourquoi nous allons continuer. » Un autre surenchérit : « Nous rejetons toute tentative de récupération de notre mouvement » pour faire certainement allusion à une action des militants de l'UGEL, mais cela n'a pas empêché hier quatre organisations estudiantines de se solidariser en bloquant l'accès au parc à proximité de la cité 2000 lits.