Le programme portant construction de 7000 logements, destinés aux sinistrés de la capitale du séisme du 21 mai 2003, accuse un énorme retard dans l'avancement des travaux de réalisation. Aucune distribution importante de logements n'a été effectuée pour le moment. Le wali d'Alger, Mohamed Kébir Addou, a affirmé, lors de l'installation des nouveaux walis délégués, le 15 août dernier, que ce programme est « quelque peu marginalisé ». Il a même appelé ses initiateurs, notamment la direction du logement de la wilaya ainsi que les différentes entreprises réalisatrices, à le redynamiser. L'Etat, pour rappel, a promis la livraison de 5000 logements de ce programme avant la fin de l'année 2005 tandis que le reste du plan (2000 logements) sera lancé au courant de l'année 2006. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nadir Hamimid, a déclaré, lors d'une visite effectuée le 19 mai 2005, dans différents chantiers de la capitale, qu'une première livraison s'effectuera, en juillet, aux Eucalyptus (les 400 Logements pris en charge par l'entreprise ECB). Dans ce même contexte, une première tranche de 200 logements devrait être livrée, selon les délais prévisionnels, le 15 août au chantier des 450 Logements implantés à Draria. Finalement, aucune de ces livraisons n'a été effectuée pour, semble-t-il, non-respect des délais prévisionnels de réalisation. Les autres quotas, qui devaient être livrés vers fin septembre, sont encore compromis. En effet, les 700 logements de Bentalha auraient dû être devraient achevés le 29 septembre et les 120 logements des Eucalyptus, le 30 du même mois. Même constat pour les 400 unités d'Ouled Fayet censés être finalisés en fin septembre dernier. Contacté, dernièrement, pour avoir plus de précisions sur l'état d'avancement des travaux des différents chantiers, le directeur du logement de la wilaya, M. Smaïl, nous a orienté vers la cellule de communication de la wilaya. Le responsable de celle-ci a affirmé, de son côté, qu'il verrait « ce qu'il peut faire ». Les sinistrés, eux, devront encore patientés pendant quelque temps, et se contenter, pour le moment, de leur chalet.