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«Il faut classer l'arganeraie en aire naturelle protégée»
Zohra Ghazi. Directrice de la mise en valeur des terres et de la lutte contre la désertification (direction générale des forêts)
Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2011

- Pouvez-vous nous faire un bref diagnostic de l'état de l'arganier en Algérie ?
Les prospections telles que engagées sur le terrain évaluent l'aire de répartition potentielle de l'arganeraie à plus de 70 000 hectares.
- Dans quelle région le trouve-t-on ?
L'arganier (argan) est un arbre endémique de l'Algérie (région de Tindouf) et du Maroc. En Algérie, son aire de répartition couvre un territoire relativement important dans le nord-ouest de la wilaya de Tindouf où cette espèce constitue la deuxième essence forestière après l'acacia radianna. Il forme dans ce territoire (Hamada de Tindouf), des populations dispersées, regroupées selon un mode contracté le long des berges des oueds où il trouve les compensations hydriques nécessaires.
- Quels sont vos objectifs pour le séminaire se tenant à Tindouf sur l'arganier ?
Il semble que toute action de réhabilitation de l'arganier, si elle veut connaître quelque chance de succès, doit obligatoirement s'attacher à rationaliser, voire à éradiquer par endroits l'intervention de l'homme et doit s'articuler autour des objectifs prioritaires suivants : informer et sensibiliser les riverains sur les spécificités, l'importance et l'intérêt de la conservation de cet arbre et de son écosystème unique en Algérie. Replanter, réhabiliter et développer l'arganier par l'allocation de moyens nécessaires aux travaux de recherche scientifique en cours sur les techniques de reproduction et de transplantation par la mise au point de techniques appropriées d'exploitation et de valorisation des produits de l'arganier. Limiter l'exploitation de l'arganier par la mise en place d'un calendrier annuel de récolte au niveau des zones déterminées par l'administration des forêts, interdire toute coupe et limiter la pression du cheptel caprin et camelin, afin de laisser cette formation se développer naturellement. Enfin, envisager d'élever cette région en aire protégée est une option sérieusement envisageable, compte tenu de la valeur patrimoniale de l'arganier et du contexte de la région dans sa globalité.
- Ne faut-il pas classer l'espèce ?
Oui, l'arganeraie algérienne doit être considérée comme un monument naturel inédit à l'échelle nationale et également à l'échelle régionale et internationale, seuls deux pays du grand territoire que constituent les zones arides recèlent cette ressource déclarée comme patrimoine mondial de l'humanité, ce sont l'Algérie et le Maroc.
Dans les perspectives de développement de cette importante ressource naturelle, nous avons cité les actions susceptibles de reconstituer ou de réhabiliter sur le terrain les peuplements soumis à de fortes pressions, mais ces actions ne seraient effectives que dans un cadre global de protection. Ainsi, la création d'une aire protégée, englobant toute l'aire de répartition naturelle de l'arganeraie algérienne, soit les sites relatifs aux arganeraies de plaine comme ceux de la vallée de oued El Ma où ceux encaissés dans l'oued Terguent et que nous avons matérialisés dans l'esquisse cartographique présentée ci-dessus, nous semblent être le point d'amorce de cette entreprise de restauration. En nous basant sur les catégories définies par L'IUCN et figurant dans la législation algérienne (loi 11.02 du 28 février 2011 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable), nous proposons la catégorie «Aire de gestion des habitats et des espèces», définie comme suit : aire protégée gérée principalement pour la conservation d'habitats ou de certains composants de la biocénose. En outre, dans ce type de réserve doit être mise en place une gestion des interventions concernant les ressources naturelles biologiques dont l'exploitation est autorisée. Dans ce cas de figure, l'arganier en est la principale ressource et l'enjeu majeur dans ce scénario de classement.


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