Des cardiologues algériens et étrangers, dont 20 spécialistes français, tiennent depuis hier à Alger une réunion pour débattre des problèmes cardiovasculaires de « l'Algérie nouvelle », à l'occasion du 9e congrès de la Société algérienne de cardiologie qui se déroule à l'hôtel Sheraton. Cette réunion durera trois jours. « La cardiologie algérienne subit inéluctablement sa transition épidémiologique au même titre que les autres pays en voie de développement, tout en sachant que les maladies cardiovasculaires constituent la cause principale de décès dans le monde. Ainsi doit-elle subir la métamorphose nécessaire devant l'amener à s'adapter aux nouvelles réalités », a souligné le professeur Nibouche, président de la Société algérienne de cardiologie, hier à l'ouverture des travaux au Palais de la culture. Un défi pour lequel des efforts doivent être, selon lui, consentis en matière de politique de prévention dans le cadre d'une stratégie nationale de lutte contre les malades liées à l'athérosclérose et en matière d'équipements modernes, de formation, de recherche et de stratégie thérapeutique curative, comme la cardiologie interventionnelle. « Ainsi, le congrès d'aujourd'hui s'inscrit-il dans une dynamique nouvelle, celle de la prévention cardiovasculaire. L'incidence importante des maladies cardiovasculaires dans le monde et actuellement dans notre pays, le coût de la prise en charge de ces pathologies et la mortalité qui leur est associée justifient un dépistage individuel des facteurs de risque de ces maladies et l'évaluation du risque global du patient », indique-t-il, et de signaler que les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires liés à l'athérosclérose sont nombreux. Il cite l'hypertension artérielle, le tabagisme, les dyslipidémies ou encore le diabète. « Leur prévention doit être individuelle et globale et ne peut se concevoir sans une évaluation épidémiologique précise et objective devant aboutir à une stratégie nationale planifiée et durable », a-t-il ajouté.