Plusieurs nouvelles structures réalisées dans le cadre du programme de la wilaya, restent inexploitées, à l'instar d'un marché couvert, un bâtiment qui regroupe plusieurs administrations et une polyclinique. La cité Faïzi est l'une des cités les plus populaires de la commune de Bordj El Kiffan où le cadre de vie s'est nettement dégradé. Les immeubles, prévus initialement pour loger des couples avec deux enfants au maximum, abritent aujourd'hui des familles dont le nombre dépasse l'entendement. «Nous vivons à douze dans ce deux-pièces», affirme Azzeddine, un père de famille, qui a été contraint de marier l'un de ses fils dans le même appartement. Ces logements, construits durant l'ère coloniale, sont dotés de balcons collectifs. Ils servent à entreposer, la nuit venue, des meubles afin de gagner de la place à l'intérieur. «Chaque soir, nous déposons la table et les chaises sur le balcon. Cela nous permet de gagner de l'espace pour dormir», déclare le père de famille. Les espaces immédiats de la cité sont dépourvus d'aménagements. Les trottoirs sont occupés par les marchands informels, et ce qui a été conçu initialement pour être aménagé en jardins a complètement changé de vocation. Ces espaces servent tantôt de dépotoirs pour les ordures, tantôt d'aires de stationnement. Par ailleurs, l'oued El Hamiz, qui passe dans les entrailles de la cité, est une source de désagréments pour les habitants. Devenu au fil du temps le réceptacle de toutes sortes de déchets, le cours d'eau est très pollué, ce qui n'est pas sans conséquences sur la santé des résidants. «En plus des odeurs nauséabondes et de la prolifération d'insectes, des maladies respiratoires ont été constatées chez la plupart de nos enfants», déplore un habitant. Outre ce problème de taille, un bidonville érigé sur les berges de l'oued défigure la cité et obstrue le passage pour les habitants qui veulent rejoindre l'une ou l'autre rive. Les habitants relèvent aussi l'inexistence de structures devant soustraire les jeunes de la rue, comme des maisons de jeunes ou des salles de sport. Signalons, également, que plusieurs nouvelles structures réalisées dans le cadre du programme de la wilaya, restent inexploitées, à l'instar d'un marché couvert, un bâtiment qui regroupe plusieurs administrations et une polyclinique. Les habitants de la cité demandent également l'ouverture de ces structures nouvellement réalisées, ainsi que la réalisation d'autres infrastructures qui auront le mérite d'améliorer leur cadre de vie. La majorité des résidants réclament un relogement ne serait-ce que pour les familles nombreuses, car ces dernières vivent dans des conditions lamentables. L'exiguïté de ces appartements constitue un véritable problème, pour lequel il faudra trouver une solution durable, qui permettrait une amélioration certaine de la qualité de vie dans la cité.