Les travailleurs de la commune de Sétif ont mis un terme à leur débrayage qui aura duré plus de dix jours. De gros moyens ont été utilisés pour «épurer» la ville des centaines de tonnes d'immondices amoncelées dans tous les coins et recoins de la ville. Ne pouvant abandonner les vieux réflexes, les responsables de la municipalité qui veulent faire croire que Sétif est toujours propre, mettent le paquet sur le centre-ville. Notamment du côté de l'artère principale et des boulevards attenants aux sièges de l'hôtel de ville et de la wilaya, lavés à grands coups de «karcher». Se trouvant loin des yeux, les cités dortoirs de la périphérie pataugeant dans d'inextricables problèmes, sont non seulement livrées à un triste sort, mais «boudées» par les éboueurs, inscrits aux abonnés absents. La manière de faire des responsables, qui se sont pourtant «payés» de nouvelles voitures, est dénoncée par de nombreux citoyens, des cités 200, 450, 250, 1006 logements et bien d'autres quartiers. «Comme les chemins de nos cités ne sont pas bitumés, on n'exige pas le passage nocturne des camions- citernes, ce qui est l'exclusivité du premier collège, mais tout simplement un petit coup de balai des éboueurs qui nous font actuellement défaut. Les élus, qui ne doivent pas oublier que les échéances électorales approchent, sont interpellés une fois de plus», diront non sans colère de nombreux habitants des quartiers précités.