De nombreux quartiers et lotissements de la ville de Tizi Ouzou et sa périphérie sont dans un état délabré. Une telle situation, particulièrement en hiver, rend difficile la vie à l'ensemble des résidants, notamment pour les enfants, les femmes et autres personnes âgées ou malades, tant l'accès y est impossible en véhicule. Hier, samedi, ce sont des dizaines de jeunes qui ont procédé au blocage de l'artère du quartier, connu sous le nom de Nouveau-Lycée, officiellement lycée Abane-Ramdane, reliant le boulevard Khaled-Khodja (centre-ville) à l'avenue Mohamed-Stiti (gare ferroviaire de Tizi Ouzou). L'intervention de personnes sages ainsi que des services de sécurité a fini par ramener à la raison les protestataires qui libérèrent la voie après sa fermeture pendant plus d'une heure. Par leur action, décidée la veille lors d'une assemblée des habitants, disent-ils, les protestataires veulent dénoncer “le silence des autorités locales”, saisies moult fois, mais en vain, indiquent-ils. Ils les avaient notamment sollicitées, nous ont-ils dit, pour venir s'enquérir des conditions exécrables dans lesquelles est empêtré leur quartier depuis des années. En effet, sur des dizaines de mètres, ce “lotissement résidentiel”, tout vallonné et ballonné de par ses nombreuses et énormes crevasses, est quasiment impossible à emprunter par véhicule, en dehors, peut-être, des 4x4. Les averses sporadiques en ces débuts de saison hivernale ont fait le reste pour embourber sérieusement le moindre recoin où l'on ne peut poser pied, si ce n'est en étant chaussé de bottes imperméables. Même le tracteur du service de nettoyage (éboueur) de la commune de Tizi Ouzou, ne peut y accéder, d'où l'amoncellement de tas d'immondices dans le quartier. Des conditions similaires rendent également difficile la vie aux résidents du lotissement Bouaziz, à proximité de celui du lycée Abane, où les principales ruelles sont aujourd'hui dans un état lamentable.