La grève de cinq jours des travailleurs communaux, entamée hier à travers le pays, a connu un taux de suivi «très satisfaisant», évalué à une moyenne de 70%. «Au premier jour de grève, quelque 800 communes ont été paralysées», estime Ali Yahia, président du Conseil national des travailleurs communaux (CNTC), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). La mobilisation a ainsi été plus forte dans certaines wilayas que dans d'autres. A Sétif, Tizi Ouzou ou encore Béjaïa, par exemple, le taux de suivi oscille entre 90 et 100% selon les localités. D'autres régions ont néanmoins connu un engouement moindre. A Tissemsilt, Mila, Laghouat, ou Chlef, l'appel du CNTC a été respecté par respectivement 45, 45, 40 et 52% des travailleurs communaux. «Concernant la wilaya d'Alger, dans certaines communes, à l'instar de Chéraga, Rouiba, Bordj El Kiffan, La Casbah, il a atteint les 100%. Pour l'ensemble de la wilaya, le taux de suivi n'est toutefois que de 30%», évalue Ali Yahia. «Seulement, nous nous attendons à une nette augmentation du taux de mobilisation au fil des jours à venir. Les cinq jours de grève seront clôturés par un rassemblement géant, jeudi 14 avril, devant le Palais du gouvernement. Nous escomptons regrouper plus de 2000 travailleurs communaux», avance-t-il.