De nombreuses administrations communales ont été paralysées par la grève des travailleurs. A Tizi Ouzou, Sétif, Annaba, Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès et même dans quelques localités à Alger, la grève des fonctionnaires des communes a paralysé de nombreuses administrations communales. La Fédération nationale des fonctionnaires des communes (Fnfc), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) parle d'un taux de suivi qui dépasse les 60% à l'échelle nationale. «Le plus important taux de suivi a été cependant enregistré à Béjaïa», fait remarquer le porte-parole de la Fédération nationale des fonctionnaires des communes (Fnfc). En effet, tous les fonctionnaires des communes ont répondu au mot d'ordre du Snapap au premier jour de la grève à laquelle a appelé la Fnfc dans cette région. La faible mobilisation dans la capitale ne semble pas inquiéter la Fédération nationale des fonctionnaires des communes (Fnfc). «C'est le premier jour de la grève», fait rappeler Ali Yahia Mohamed, responsable de la fédération. «Les fonctionnaires sont sous pression. Toutefois, la grève a été suivie dans certaines communes à Alger dont Rouiba, la Casbah, Baba Hassen...», explique-t-il. Revenant sur les revendications de travailleurs dans ce secteur, Ali Yahia Mohamed cite la promulgation du statut particulier des fonctionnaires des communes. «C'est la première et principale revendication», note-t-il. Le régime indemnitaire avec effet rétroactif depuis 2008, la non-ingérence des administrations dans les affaires syndicales, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi sur le travail ainsi que l'intégration des contractuels et vacataires travaillant dans les APC, font entre autres, partie des revendications que les fonctionnaires veulent voir satisfaites. «Le plus haut salaire du cadre de l'APC ne dépasse pas les 30.000 DA. Certains employés touchent 9000 DA alors qu'ils sont en poste depuis plus de 20 ans.», avait indiqué le porte-parole du syndicat dans une déclaration à la presse. Et d'expliquer: «Ces salaires sont dérisoires, Le Snmg a été relevé à 15.000 DA, mais des milliers de fonctionnaires continuent de percevoir un salaire indécent en raison de l'article 87 bis qui définit le Snmg comme accumulation du salaire de base et des indemnités.»